Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Santé mentale: une jeune femme sous protection de la DPJ risque de se retrouver à la rue d’ici un mois

TVA Nouvelles CIMT/CHAU
Partager

Félix Côté | CIMT/CHAU

2025-08-05T14:55:09Z
Partager

Une jeune femme de 18 ans avec des problèmes de santé mentale sévères, encadrée par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), risque de se retrouver sans domicile d'ici un mois.

Sa mère biologique et sa famille d'accueil lancent un cri du cœur, demandant un sursis plutôt qu'un abandon du soutien.

La famille a été informée tardivement que la DPJ cesserait de subvenir aux besoins de la jeune femme. Pour préserver son anonymat, nous l'appellerons Émilie.

Cette résidente de la MRC de La Côte-de-Gaspé souffre de problèmes de santé mentale sévères et ses besoins sont évalués au niveau le plus élevé.

Malgré cela, elle ne bénéficiera bientôt plus d'assistance. La mère d'Émilie accuse le CISSS de l'abandonner.

La famille d'accueil a demandé l'autorisation de continuer à héberger Émilie jusqu'à ses 21 ans ou jusqu'à ce qu'elle atteigne l'autonomie.

«Va-t'en. On lui dit: ʺva-t'en, de ta famille d'accueilʺ, et on dit à la famille d'accueil qu'elle ne peut plus la garder», explique la mère d’Émilie.

Pourtant, la Loi sur la protection de la jeunesse permet le maintien du placement en famille d'accueil lorsque cela sert l'intérêt du jeune adulte.

«Elle m'a appelé en panique il y a deux jours pour me dire: ʺje vais être dehors, je ne veux pas finir dans la rueʺ, poursuit la mère. Si on veut qu'elle atteigne l'autonomie un jour, ce n'est pas le temps de la laisser tomber là. Présentement c’est le temps de continuer.»

Publicité

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Émilie a enfin trouvé une famille d'accueil qui lui convient et tente de faire un choix de carrière.

Dans le meilleur scénario, sa famille d'accueil espère qu'elle sera transférée au programme de Ressource intermédiaire destiné aux adultes souffrant de problèmes de santé mentale.

«Son avenir est compromis s’il la sort de cet endroit, parce que c’est la seule personne dans tout le système que j’ai trouvé qui est capable de l’aider vraiment et pas seulement en théorie, dit la mère. Elle l’aide véritablement. C’est notre bouée de sauvetage.»

La jeune femme avait commencé un DEP, mais a souhaité changer d'orientation pour un domaine qui lui correspond davantage.

Si DPJ estime qu'elle n'a plus droit à sa famille d'accueil puisqu'elle a interrompu ses études, sa mère considère cette décision injustifiée.

«Je constate que le système est complètement inefficace. Le CISSS brûle leurs employés et les employés de la DPJ. Il brûle les familles d’accueil et lorsqu’ils en ont une bonne, ils ne les traitent pas bien», déplore-t-elle.

Malgré la Commission Laurent qui a examiné la protection de la jeunesse, la mère d'Émilie estime que la culture organisationnelle de la DPJ n'a pas évolué.

« Je crois que c’est seulement une question économique et de budget, dénonce-t-elle. Parce que les raisons qu’ils nous donnent ne collent pas avec la réalité de ce qu’on a vu dans les dernières années.»

À la suite de l'intervention du bureau du député Stéphane Ste-Croix, Émilie a obtenu un délai d'un mois.

Selon sa mère, cela ne fait que reporter le problème sans le résoudre.

Voyez le reportage complet, ci-dessus.

Publicité
Publicité