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L'article provient de TVA Sports
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«Ils sont super lousses» : Kent Hughes pourra faire ce qu'il veut à la date limite

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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-02-27T04:15:00Z
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Vendre ses joueurs autonomes, faciliter un échange en absorbant un contrat ou effectuer une transaction structurante qui aidera l’équipe à plus long terme : Kent Hughes aura assez de marge de manœuvre vis-à-vis le plafond salarial pour faire ce qu’il désire d’ici la date limite du 7 mars.

La situation financière des Canadiens est fort simple à analyser : on compte 14 attaquants et sept défenseurs dans la formation. Tout le monde est en santé sauf Kirby Dach et Kaiden Guhle. Comme le CH utilise la liste des blessés à long terme, sa masse salariale n’est pas recalculée quotidiennement; le portrait est assez noir ou blanc.

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L’espace disponible à la date limite sera autour de 6,7 millions $ selon les projections actuelles.

«Ils sont prêts à faire des affaires, observe Hart Levine, expert en masse salariale et fondateur du site web PuckPedia, la référence sur la sphère publique en ce qui a trait aux informations contractuelles dans la LNH. Évidemment, il y a des équipes avec plus d’espace, mais tu ne verras pas beaucoup de joueurs échangés avec un salaire annualisé [cap hit] supérieur à 6,7 millions $.»

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Hughes ne consultera pas le catalogue de joueurs de location, mais s’il le voulait, il pourrait assez facilement intégrer Mikko Rantanen à son équipe. Ça n’arrivera pas, mais cela illustre à quel point il a l’embarras du choix.

Ce que le DG du CH est en position de faire à la date limite, au lieu de louer, c’est acquérir des joueurs qui feront partie de l’avenir de l’organisation. On estime qu’il aura 14 millions $ de jeu l’été prochain avec 16 joueurs sous contrat et c’est sans même avoir enterré Carey Price sur la liste des blessés à long terme.

Oui, le contrat onéreux de 7,6 millions $ de Juraj Slafkovsky entre en vigueur et il faudra remplacer les futurs joueurs autonomes sans compensation qui lèvent les feutres, mais les 4,3 millions $ que le CH retenait des contrats de Jeff Petry et Jake Allen sortiront des coffres. Qui plus est, le plafond salarial grimpera à 95,5 millions $.

«Ils sont super lousses, assure notre expert. S’ils veulent encore utiliser la liste des blessés à long terme avec Price, ils pourraient avoir 24 ou 25 millions $ sous la main.»

Le beau problème des choix

Le beau problème de Hughes, c’est son arsenal de choix au repêchage. Parfois, trop, c’est comme pas assez. Une équipe a beau repêcher 50 espoirs, elle ne réussira jamais à tout les mettre sous contrat.

Le DG des Canadiens doit établir ce qu’il priorise comme retour si ses futurs joueurs autonomes sans compensation suscitent la convoitise.

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«Ils ont sept choix dans les trois premiers tours au prochain repêchage et neuf dans les quatre premiers, souligne notre expert Hart Levine. Même en 2026, ils ont des choix de deuxième et quatrième tour supplémentaires.

«Combien en veux-tu de plus pour 2025, rendu là? Tu ne pourras même pas garder tous ces espoirs [comme il y a une limite de 50 contrats par équipe]. Je comprendrais pourquoi Hughes ciblerait des espoirs, des joueurs établis ou des choix au-delà de 2025.

«Peut-être qu’ils pourraient échanger un choix de troisième tour en 2025 contre une sélection de deuxième tour en 2026, par exemple. Je serais surpris qu’ils veuillent juste des choix cette année.»

Apportons une nuance. Le DG du CH pourrait ajouter un troisième choix de premier tour à son arsenal en vue de l’encan de 2025. Le cas échéant, on mettrait notre main au feu qu’il ne repêchera pas trois joueurs au premier tour.

Il tomberait sous le sens que Hughes échange au moins une de ces trois sélections, si ce n’est pas deux, pour amener l’équipe au prochain niveau en vue de 2025-2026, saison qui coïncidera avec l’arrivée du prodige Ivan Demidov.

Une carte à brûler

Hughes a une carte à jouer dans la prochaine semaine. On a de bonnes raisons de croire qu’il va l’utiliser.

Chaque équipe de la Ligue nationale de hockey a droit de retenir une portion du salaire de trois contrats simultanément pour faciliter des échanges et améliorer le retour obtenu. Le CH utilise deux droits de rétention avec Allen et Petry tel que mentionné plus haut et il les récupérera le 1er juillet parce que les contrats de ces joueurs viendront à échéance.

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Puisque le compteur sera remis à zéro, l’été prochain, peu longtemps après le repêchage, on verrait mal pourquoi Hughes n’en profiterait pas pour utiliser son dernier billet de rétention pour maximiser le retour des échanges de Jake Evans ou de Joel Armia, par exemple. S’il ne l’utilise pas, il n’aura servi à rien.

Peut-être veut-il le garder pour le repêchage, mais encore là, l’échange que Hughes voudrait conclure lors de l’encan ne pourrait-il pas être repoussé quelques jours plus tard, lorsqu’il récupérera ses trois billets de rétention?

«Si tu le n’utilises pas, tu ne peux pas le ramener chez vous, image notre expert Hart Levine. Si [Hughes] a l’occasion de retenir du salaire dans un échange, j’ose croire qu’il le fera. Après la date limite, ça ne servira pas à grand-chose. Par le passé, retenir du salaire en facilitant un échange comme troisième équipe a pu rapporter un choix de quatrième tour. Ça se prend bien.»

Heineman, Beck et Dobes iront à Laval... sur papier

L’une des particularités de l’après-date limite dans la LNH, c’est que les équipes ne peuvent rappeler que quatre joueurs «gratuitement», c’est-à-dire dans des situations où ledit joueur n’en remplace pas un autre qui vient de subir une blessure.

Aussi, pour qu’un joueur soit admissible à prendre part aux séries de la Ligue américaine, il doit faire partie de la formation du club-école après la date limite. Pour qu'ils puissent aider le Rocket ce printemps, on peut ainsi s’attendre à ce qu’Emil Heineman, Owen Beck et Jakub Dobes fassent un détour strictement administratif à Laval.

Autrement dit, ils seront tous les trois rétrogradés à Laval le jour de la date limite avant d’être rappelés une fois l’heure butoir passée. Or, cela brûlera trois de quatre rappels «gratuits» du CH pour la fin de la saison.

Il pourrait en rester seulement un, donc, pour offrir une audition à David Reinbacher lors des derniers matchs de la saison ou pour donner une chance à un espoir qui est en feu à Laval. Évidemment, les rappels demeurent permis en cas de blessures.

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