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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Il y a près de 10 ans, une nuit d’enfer à Lac-Mégantic: «C’est important qu’on se souvienne de cette tragédie-là»

Le Journal se rappelle le train fou rempli de pétrole brut qui a déraillé en plein centre-ville de Lac-Mégantic tôt le 6 juillet 2013.

Stevens LeBlanc / Agence QMI
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Photo portrait de JOURNAL DE MONTREAL

JOURNAL DE MONTREAL

2023-06-30T04:00:00Z
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Le Québec ressent toujours l’onde de choc de l’explosion provoquée par le train fou rempli de pétrole brut qui a déraillé en plein centre-ville de Lac-Mégantic tôt le 6 juillet 2013.

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À l’époque, la province a assisté, impuissante, à l’horreur. 

Nous avons été témoins des efforts pour éteindre l’incendie qui a brûlé des jours durant. Des recherches pour des survivants menées sans relâche. De l’espoir des proches des disparus qui s’étiolait à mesure que les heures s’écoulaient.

BST/Courtoisie
BST/Courtoisie

S’en est suivi la colère. Colère contre la compagnie américaine opérant le train, mais aussi contre les autorités canadiennes qui n’avaient su prévenir la tragédie.  

Le tout a débouché sur un débat sur la sécurité du transport ferroviaire de matières dangereuses chez nous, alors que la plupart des villes et des villages du Québec sont construits autour des voies ferrées. 

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Au cours des semaines suivantes, les restes des 47 victimes ont été extirpés des ruines du centre-ville.

Stevens LeBlanc / Agence QMI
Stevens LeBlanc / Agence QMI

Alors qu’on s’apprête à souligner les 10 ans de la tragédie, Le Journal a voulu prendre le pouls de ceux dont la vie a été changée à jamais ce jour-là. 

Comme celle de Pascal Lafontaine, qui a perdu une partie de sa famille, le laissant responsable de trois enfants.

«Du jour au lendemain, j’ai dû être papa et maman à la fois», raconte-t-il.

Sans parler du destin de nombreux enfants qui a pris une tournure dramatique quand ils sont devenus orphelins de la tragédie, tels Tristan Lecours ou la petite Miliana, qui a été prise en charge par ses grands-parents.

Stevens LeBlanc / Agence QMI
Stevens LeBlanc / Agence QMI

Aujourd’hui, la région reste divisée quant à la fameuse voie de contournement qui n’est toujours pas construite.

C’est qu’une décennie après le déraillement, les trains circulent toujours bruyamment au centre-ville de Mégantic, reconstruit depuis. 

La cicatrice béante d’il y a 10 ans, les piles de wagons calcinés ont fait place à un nouveau centre-ville. 

Certains Méganticois ont quitté pour toujours la ville. La douleur est trop vive pour même envisager d’y retourner vivre. C’est le cas de Mégane Turcotte, dont la mère fait partie des 47 victimes.

Comme bien d’autres, elle a appris avec les années à vivre avec le poids du drame, à aller de l’avant. Mais pas question d’oublier. 

«C’est important qu’on se souvienne de cette tragédie-là. Pour ma mère et toutes les autres victimes qui n’avaient rien demandé», plaide Mégane Turcotte.

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