Il veut l’absolution pour porno vengeresse

Un jeune homme qui avait mis en ligne des images de son ex-copine dénudée espère s’en tirer sans casier judiciaire, malgré la honte et le traumatisme vécus par sa victime.

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« Quand j’ai appris que ça avait été mis sur les réseaux sociaux, ça m’a brisée. Je me suis sentie comme si tout le monde avait vu les images », a déclaré une jeune femme de 20 ans dans une lettre lue à la cour, lundi, au palais de justice de Montréal.

Cette victime s’exprimait dans la cause de son ex-copain, coupable de publication non consensuelle d’images intimes. Le résident de Longueuil, âgé de 21 ans, ne peut être nommé afin de protéger l’identité de la femme. 

Il demande l’absolution afin de ne pas traîner de casier judiciaire.

Intégrité sexuelle

Selon les faits présentés à la cour, l’accusé avait commis son crime en novembre 2019 à la suite de leur rupture. Jaloux d’avoir vu son ex avec un autre garçon, il avait alors envoyé dans une conversation de groupe privée deux vidéos intimes de la victime où l’on ne voyait toutefois pas son visage. 

Rapidement alertée, cette dernière a réussi à lui faire enlever les images. 

« On ne sait pas si les vidéos existent encore en ligne, a rappelé M^e Thierry Sabourin de la Couronne, en s’opposant à l’absolution. La porno vengeresse, ça touche l’intimité et l’intégrité sexuelle, qui ont un caractère quasi sacré. Les tribunaux doivent envoyer un message de dissuasion fort. »

L’accusé, de son côté, jure avoir appris de ses erreurs. S’excusant pour son geste, il dit comprendre les dommages qu’il a causés. Il a depuis terminé des études et travaille comme adjoint administratif dans un CISSS de Montérégie, a ajouté son avocat, Fabrice Poirier.

Le juge Alexandre St-Onge rendra sa sentence en septembre.