«Il n’y aura jamais de 51e État au Canada», martèle Justin Trudeau à Bruxelles

Raphaël Pirro
«Laissez-moi être très très clair : il n’y aura jamais de 51e État au Canada, ça ne se passera pas», a réitéré le premier ministre sortant Justin Trudeau depuis Bruxelles, au dernier jour de sa brève tournée européenne, mercredi.
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«En même temps, il faut qu’on prenne au sérieux les propos de monsieur Trump pour pouvoir passer à travers ces moments», a ajouté M. Trudeau.
En conférence de presse avec les médias canadiens, il a qualifié d’«inspirante» la réponse des Canadiens, qui sont nombreux à «changer leurs plans de vacances» et qui cherchent à «acheter des produits canadiens».
Vendredi à Toronto, M. Trudeau avait dit à des gens d’affaires canadiens que M. Trump était «sérieux» dans ses intentions d’annexer le Canada afin de mettre la main sur les minéraux essentiels.
À Bruxelles, le premier ministre est aussi revenu sur sa «brève» interaction à Paris avec le vice-président américain, JD Vance, ancien sénateur de l’Ohio, un État dont l’économie est fortement liée à celle du Canada.
M. Trudeau dit avoir soulevé ces liens qui unissent cet État quasi-frontalier avec le Canada. «Il a acquiescé et l'a pris en note», a-t-il simplement dit.
Début février, à la veille de l’imposition prévue de tarifs sur le Canada, M. Vance avait publié un message hostile à l’endroit du Canada sur X.
«Épargnez-moi l’histoire larmoyante selon laquelle le Canada est notre "meilleur ami". J’aime le Canada et j’ai de nombreux amis canadiens. Mais le gouvernement atteint-il les objectifs de l’OTAN en matière de dépenses militaires? Met-il un terme à l’afflux de drogue dans notre pays? J'en ai marre d'être exploité», avait-il écrit.