«Il joue avec notre argent et nos sentiments»: une factrice chez Postes Canada critique vivement son syndicat
Agence QMI
Une factrice qui travaille chez Postes Canada depuis 18 ans, à Belœil, critique vivement son syndicat, l’accusant de faire preuve de manque de transparence «flagrant» et de mettre ses membres sous pression financière.
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Julie Guay estime que la stratégie syndicale durant la grève en cours nuit tant aux employés qu’à la clientèle, ce qui risque d’affaiblir davantage l’entreprise.
«On n’est pas consultés, j’ai l’impression d’avoir signé un chèque en blanc il y a un an», affirme-t-elle, lundi, au micro de Mario Dumont à QUB radio et télé, diffusé au 99,5 FM à Montréal.
«Il [le syndicat] joue avec notre argent, nos sentiments, poursuit Mme Guay. C’est vraiment un sentiment de généraliser un malaise.»
Elle dénonce un manque de transparence de son syndicat, notamment parce qu’elle a pris connaissance du déclenchement de la grève générale illimitée par les médias. «C’est quasiment de l’arrogance de la part de notre syndicat, insiste-t-elle. [...] Moi je n’ai pas reçu un texte pour me dire: “Julie, tu es en grève tout à l’heure, là.”»
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Selon elle, le déclenchement soudain de l’arrêt de travail «n’était pas du tout» la bonne stratégie. «Ça n’a aucun sens. On a l’impression que c’est une guerre d’ego entre dirigeants.»
La factrice déplore les pertes de revenus liées aux décisions syndicales et refuse de faire du piquetage.
«Là, on n’a plus de paye, confirme-t-elle. Si je vais piqueter ce matin pendant quatre heures, ça me donne 56$. Mais vous ne me verrez pas sur les lignes de piquetage.»
Si elle dit adorer son métier et ses clients, la factrice confie vivre depuis un an «avec l’épée de Damoclès sur la tête». «C’est dur pour le portefeuille, c’est dur même pour nos proches, ajoute-t-elle. Ils vivent le stress qu’on vit.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.