Il devient le plus grand donneur sanguin au Canada

Âgé de 72 ans, le plus grand donneur de produits sanguins au Canada a atteint son 1700^e don ce mercredi matin, à Héma-Québec, grâce à son habitude d’en offrir régulièrement depuis près de 55 ans.

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Fidèle à lui-même, Jean Bernier s’est rendu chez Héma-Québec pour y faire son don, comme il le fait toutes les deux semaines depuis qu’il est retraité. Mais ce don n’était pas comme les autres, puisque l’homme a atteint l’impressionnant nombre de 1700 produits sanguins offerts à la banque d’Héma-Québec.

Sa grande générosité a d’ailleurs été soulignée. L’équipe d’Héma-Québec lui avait réservé une surprise, soit un petit événement lui rendant hommage.C’est à 18 ans, l’âge légal pour donner du sang, que M. Bernier a commencé à donner du sien. Il s’était rendu à une collecte mobile de son quartier.

«J’avais lu que c’était moins de 3% de la population qui donnait du sang», lance-t-il.

À l’époque, seuls les dons de sang étaient possibles. C’est tous les 56 jours qu’un homme peut donner du sang. Alors enseignant en génie mécanique, M. Bernier s’y rendait autant que possible. C’était la Croix-Rouge qui était responsable des collectes de sang.

Une «carrière de donneur»

Tout au long de sa «carrière de donneur», M. Bernier a assisté à l’évolution de cette pratique qui a sauvé de nombreuses vies.

Il se souvient notamment du scandale du sang contaminé – qui avait entraîné l’infection de milliers de Canadiens au VIH et à l’hépatite C dans les années 1970 et 1980 –, dont a résulté la création d’Héma-Québec en 1998. Il a également assisté à l’arrivée des dons de plaquette au tournant des années 2000 puis à celle des dons de plasma une dizaine d’années plus tard.

Cette évolution lui a permis d’augmenter la cadence des dons qui peuvent se faire toutes les deux semaines. M. Bernier souhaite ainsi aider Héma-Québec dans son objectif d’atteindre une autosuffisance en plasma de 42% en 2027.

Ce n’est pas chose courante pour les donneurs d’avoir la chance de rencontrer des receveurs, mais M. Bernier a pu vivre ce moment touchant lundi dernier, lors d’un souper de reconnaissance.

«Lors des grosses pluies de juillet 2023, un homme au Lac-Saint-Jean avait été emporté par l’eau et il s’était accroché à un arbre pendant 90 minutes. Il avait une fracture ouverte au fémur, il avait perdu beaucoup de sang et était en hypothermie», raconte M. Bernier.

C’était le récit que le survivant avait fait lors de ce souper. L’homme avait eu besoin de produits sanguins.

«Il était assis à ma table. Après son témoignage, on s’est serré et il m’a dit à l’oreille qu’il était certain qu’il avait un morceau de moi en lui», confie M. Bernier, saisi par les émotions.

Il souhaite poursuivre sa carrière de donneur tant qu’il le pourra.

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