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Culture

Hugo St-Cyr: 10 ans après sa mort, ses collègues de «Watatatow» lui rendent hommage

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Alicia Bélanger-Bolduc

2025-09-25T10:00:00Z
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Il y a 10 ans, nous apprenions le décès de l'acteur Hugo St-Cyr, apprécié autant par ses collègues que par le public, à la suite d'un combat contre le cancer des os. Il avait 36 ans.

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Bien connu pour son rôle de Michel Couillard dans la série culte Watatatow, diffusée de 1991 à 2005 à Radio-Canada, il est d’ailleurs l’un des rares acteurs à avoir été aperçu dans la plupart des épisodes de cette série jeunesse. Le public l'a aussi découvert dans des séries comme Ent'Cadieux, Annie et ses hommes, Un gars une fille et plusieurs autres. Il a également été animateur et a participé à des longs-métrages. Pour son rôle de Michel, Hugo est monté sur la scène du gala MetroStar pour recevoir son trophée pendant cinq années consécutives.

Grand passionné de musique, il se consacrait davantage à cette passion avec son groupe Hugo St-Cyr Sextet, où il performait à la batterie.

En 2014, nous apprenions qu'Hugo souffrait d'un cancer des os qu'il tentait de traiter par chimiothérapie. C'est le 24 septembre 2015 que nous avons appris son décès, un an jour pour jour après l'annonce de sa maladie au public. Il a laissé dans le deuil sa famille ainsi que ses deux petites filles, Charlotte et Simone, qu'il a eues d'une ancienne union avec Isabelle Guérard.

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Comédien au regard perçant, musicien passionné, Hugo a su toucher une génération entière par son authenticité et son immense talent. Les hommages en l'honneur de l'acteur avaient afflué à la suite de son décès, et 10 ans plus tard, ses pairs ont pris le temps de se remémorer l'homme au grand talent.

PHOTO COURTOISIE/WATATATOW
PHOTO COURTOISIE/WATATATOW

Hélène Grégoire

Photo : Serge Gauvin / TVA
Photo : Serge Gauvin / TVA

Merci Hugo pour ton passage parmi nous. Tu as marqué non seulement la famille Watatatow, mais aussi tous les téléspectateurs. Malgré ta vie a été bien trop courte, tu l'as remplie de rires, d’espiègleries et d'amour. Tu as été un véritable influenceur pour la jeunesse québécoise, avant même que ce terme n'existe. Mille mercis.

Olivier Loubry

Je garde un souvenir lumineux de mes tournages avec Hugo. Il possédait cette combinaison unique de talent, de générosité et d'humour qui rendait chaque journée plus légère. Je me rappelle encore une scène où, malgré la fatigue de toute l’équipe, il avait trouvé le moyen de nous faire éclater de rire entre deux prises. C’est cette énergie et cette bienveillance qui resteront gravées en moi.

Annie Cotton

On se souvient principalement d’Hugo comme comédien, mais c’est avec le musicien passionné qu’il incarnait que j’ai développé la connexion la plus profonde. À la fin des années 1990, lui, moi et quelques acteurs de la série Watatatow avons collaboré à la création d’un album de chansons originales liées aux thèmes de l’émission. Une tournée de spectacles a suivi cette réalisation. Je garde encore en mémoire le bonheur que nous éprouvions sur scène à partager notre passion commune: la musique.

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Salut Hugo, et merci!

Michel Goyette

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

«Hi, can I speak to Hugot Syn-Cyer, It’s Michael Gowy.»

Je me souviendrai toujours de nos jeux de mots anglo-saxons et de ton fameux «definitely». Tu manques à tout le monde, mon ami. Si j’avais à te décrire en un seul mot, ce serait «authentique». Nous n’étions pas toujours en accord avec certains sujets, même que nous étions un peu rivaux parfois, mais maudit que je te trouvais bon et, surtout, très juste. Ton jeu était tout simplement remarquable. Je ne peux pas croire que quelqu’un puisse partir si jeune.

Je me suis acheté une batterie dernièrement et je jouerai quelques morceaux en passant à tes solos de feu. On se fera un petit jam quand j’irai te rejoindre. En attendant, veille sur tes filles, tu les aimes tellement.

En espérant qu’au ciel, «c’est cool et carrément buzzant»!

Véronique Banon

Mon cher Hugo, premier amour d’ado. Mon premier vrai baiser, tant à l'écran que dans la réalité! On n'oublie jamais sa première fois! Je garde tant de souvenirs avec toi, sur le plateau comme en dehors. Nos discussions sur notre jeunesse, nos appels nocturnes après les tournages, ces moments chez mes parents où tu nous parlais de voitures et de musique. Je me rappelle particulièrement nos derniers échanges. Je sentais que tu t'éloignais doucement, alors que j'avais encore tant à te confier. Tu t’excusais pour tout, mais nous n’étions que des enfants quand nous nous sommes rencontrés!

Merci pour tout Hugo. Pour ce premier baiser, cette ultime conversation et tous ces précieux souvenirs entre les deux. Je les chérirai à jamais.

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On se retrouve là-haut. Je t’aime. xxx

Yan England

Bruno Petrozza / TVA Publications
Bruno Petrozza / TVA Publications

Quand je suis arrivée dans l’équipe de Watatatow, j’ai pris Hugo comme modèle. Je le trouvais vrai, authentique et désarmant dans son jeu. Moi, je commençais et je n’étais pas très bon. Que faisait-il pour être si vrai? Comment rendait-il le texte en se l’appropriant? J’enregistrais ses épisodes et je les regardais en suivant le texte. J’analysais, j’apprenais. Il m’a toujours inspiré.

Hugo était la définition incarnée de la passion. Il adorait férocement la musique et les voitures. Il en parlait toujours et basculait souvent naturellement entre les deux. Les voitures qu’il modifiait, la force et le son du moteur... PASSIONNÉ!

Merci.

Fabien Dupuis

Bruno Petrozza / TVA Publications
Bruno Petrozza / TVA Publications

Mon ami Hugo,

Ça fait 10 ans et je n’en suis toujours pas revenu. Il y a quelques années, j’ai appelé à tes numéros, juste pour, peut-être, entendre ta voix. Il y en a un de déconnecté et à l’autre, c’est ta mère qui m’a répondu. Je ne lui ai pas dit pourquoi et on a jasé un peu.

L'an 1991. Tu m’as marqué. Treize ans. Un gros show sur les épaules. Tu savais tes textes sur le bout de tes doigts. Allumé, talentueux. Tu me faisais répéter mes textes et tu lâchais la feuille après seulement deux fois. Tu savais ton texte et mon texte, même si ce n’était même pas ta scène! Moi, ça faisait deux jours que j’étais dessus et je bloquais encore.

Un musicien de jazz. Un vrai drummer. Pas un piocheux qui connaît juste un beat. Toujours prêt à la rencontre et à la fête. C’est plus vieux qu’on a fait de fabuleux partys du jour de l’An. Tu apportais ta batterie chez nous. Moi au piano, Imbeault à la trompette, Élyse qui chante, n’importe quoi qui faisait du rythme et qui faisait lever la soirée. Des fois, c’était tout croche, mais c’était magique.

Je revois ta face d’ado; maudit que tu étais attachant et charismatique. Tu avais déjà l’air d’un homme. Tu vas toujours me manquer. On a passé trop de temps à se côtoyer dans cette famille watatatienne. Mais, ce n’est pas dans l’ordre des choses, c’est moi qui devais partir avant. Pas toi. Pas si tôt.

Je t’embrasse. Où que tu sois.

Daniel Laflamme

Photo : Valerie Blum / Echos Vedettes
Photo : Valerie Blum / Echos Vedettes

Hugo était une personne d’une gentillesse exceptionnelle envers tous, sans distinction. Il a constamment soutenu mon projet musical Émile Gruff, où il a tenu la batterie de 2010 à 2015. Malgré les fluctuations de ce projet, nous persévérons et pensons à toi lors de chaque représentation. Il restera toujours partie intégrante de notre groupe. Hugo avait lui-même créé un remarquable album jazz, uniquement distribué en format CD. Le 24 septembre 2025, jour marquant le 10e anniversaire de son décès, cet album sera disponible sur l'ensemble des plateformes numériques. La batterie et la musique étaient devenues sa passion et son aspiration principales. Je suis particulièrement enthousiaste à l'idée que le public puisse découvrir l'ampleur de son talent à travers cette œuvre.

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