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Culture

Yan England parle avec admiration de sa conjointe Marie-Andrée Leblond, présentatrice météo à «Salut Bonjour»

Le film «Fanny» est actuellement en salle

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Marjolaine Simard

2025-05-15T10:00:00Z
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Yan England est un passionné, guidé par la fougue et la curiosité héritées de ses parents. Acteur, réalisateur et scénariste, il n’a jamais hésité à foncer pour concrétiser ses rêves. Aujourd’hui comblé, sur les plans tant personnel — aux côtés de la présentatrice météo de Salut Bonjour Marie-Andrée Leblond — que professionnel. Il signe la réalisation du film pour tous Fanny, une adaptation du roman Fanny Cloutier de Stéphanie Lapointe. Un projet vibrant, tourné entre les paysages grandioses du Bas-Saint-Laurent et les rues animées de Tokyo, qui lui a fait vivre des émotions fortes. Rencontre avec un homme heureux et accompli.

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Le film Fanny est rempli d’émotions fortes. Est-ce que la même intensité régnait sur le tournage?

Oui, vraiment. Le roman de Stéphanie Lapointe, dont est tiré le film, c’est une histoire remplie de rebondissements. Il y a des mystères, des secrets familiaux. On se questionne avec le personnage de Fanny sur ce qui est réellement arrivé à sa mère. Fanny quitte Montréal pour dénouer des secrets dans le Bas-Saint-Laurent. Cette intensité, on l’a vécue aussi pendant le tournage, qui s’est déroulé en majeure partie à Notre-Dame-du-Portage. C’est un décor magnifique, mais qui peut aussi devenir imprévisible: le fleuve, le vent, la lumière, les marées... Tout ça reflète très bien ce que Fanny vit intérieurement. C’est un paysage qui parle, qui accompagne son cheminement émotionnel.

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Tu as aussi tourné une partie du film à Tokyo...

Dans le roman, des moments se déroulent au Japon. Le père de Fanny, incarné par Éric Bruneau, est là-bas une bonne partie du film. Je voulais absolument tourner à Tokyo. Tourner dans un vrai lieu, ça change tout. Il y a une vérité, une énergie que tu ne peux pas recréer ailleurs. Le truc, c’est qu’il y avait des endroits où on n’avait pas le droit de tourner. C’était trop compliqué d’avoir les permis. Alors on a pris une toute petite équipe. Juste mon directeur photo et un preneur de son et on est allés filmer dans la rue, au milieu des gens. Pas de figurants, que du vrai monde. Et ça donne des scènes très vivantes, très vraies.

Bruno Petrozza / TVA Publication
Bruno Petrozza / TVA Publication

Claude Legault incarne un marin dans ton film. Tu sembles avoir un lien très fort avec lui. Qu’est-ce qu’il représente pour toi dans ton parcours?

Claude, c’est un acteur que j’admire depuis toujours. J’ai eu ma première scène avec lui quand j’avais huit ans, dans Watatatow. Il incarnait un prof de maths. Ce jour-là, en jouant avec lui et Hugo St-Cyr, j’ai compris ce que c’était «jouer pour vrai».

Tu es un enfant de la télé. Comment t’est venue l’envie de devenir réalisateur?

Comme je le disais, j’ai commencé très jeune à jouer dans Watatatow. J’ai littéralement grandi sur les plateaux. Très tôt, je m’asseyais près des réalisateurs pour les observer, pour comprendre comment ils dirigeaient, comment ils parlaient aux comédiens. Dès lors, j’ai su que je voulais raconter des histoires.

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Ton père, Michel Girard, est journaliste, et ta mère, Diane England, est productrice. Qu’est-ce que tu as hérité d’eux?

Je dirais d’abord l’acharnement au travail. De mon père, j’ai appris à fouiller, à chercher l’info, à retourner chaque roche. Un réflexe que j’ai appliqué notamment pour ma série Rematch qui porte sur les échecs. C’est un homme passionné et sensible. Ma mère m’a transmis cette rigueur aussi, mais surtout une grande leçon: s’entourer de gens plus brillants que soi. C’est comme ça qu’un projet peut vraiment prendre son envol.

En 2021, tu as acheté ta première maison, tandis que tu faisais depuis plusieurs années des allées et retours entre des appartements et la maison familiale parce que l’argent te manquait...

Avant de faire mon premier long-métrage, j’ai réalisé deux courts-métrages: Moi et Henry. Je ne voulais pas attendre un financement, j’étais trop impatient. J’envoyais mes films partout dans des festivals en Australie, au Brésil, en Europe... Chaque sou que je gagnais en tant que comédien, je le réinvestissais dans mes projets. Résultat: je me retrouvais sans rien et je retournais vivre chez mes parents, avant de repartir en appartement dès que j’avais un peu d’argent.

Tes parents t’ont donc toujours soutenu...

Oui, ils m’accueillaient à bras ouverts à chaque retour. Mon père est journaliste économique et il m’a toujours dit: «Tant que tu investis dans ta carrière, dans ce qui te passionne, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement!» Je me souviens, quand je suis parti à Los Angeles à 17 ans, tout seul, ça m’a coûté une fortune, mais c’était un choix de carrière.

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Tu as décidé de partir loin de chez toi pour suivre des formations aux États-Unis. Pourquoi un tel choix?

Je voulais devenir parfaitement bilingue. J’ai lancé un 25 sous dans les airs: si c'était pile, j’allais à New York, si c’était face, à Los Angeles. Ç’a été Los Angeles. Je me suis dit que si je maîtrisais les deux langues, il n’y aurait plus de freins à ma carrière.

Comment tes parents ont-ils vécu ton départ?

Ils étaient terrifiés, même s’ils ne me l’ont jamais dit à l’époque. J’étais à six heures d’avion dans une ville pleine de dangers. Mais ils ne m’ont jamais transmis leur peur, pour que je ne change pas mes plans. Leur soutien m’a permis de partir avec une certaine insouciance, de me lancer sans hésiter dans mes projets.

Une insouciance qui paye aujourd’hui...

Oui. Maintenant, je peux réaliser des films et des séries internationales. Par exemple, Rematch, la série sur les échecs que j’ai coécrite avec André Gulluni, est un projet européen, avec un tournage en Hongrie. Ces grands défis, je me les suis lancés avec un peu de cette naïveté qui me permet d’aller plus loin.

Marie-Andrée Leblond, ton amoureuse, est la nouvelle présentatrice météo à Salut Bonjour. Tu dois être très fier d’elle...

Je suis extrêmement fier! C’est un rêve qu’elle caresse depuis son enfance. Marie-Andrée a grandi avec Salut Bonjour, elle connaissait chaque segment de l’émission par cœur quand elle était petite. Elle savait à quelle heure elle devait partir pour l’école en fonction du segment présenté. Ce que j’ai découvert récemment, c’est qu’à l’époque, elle disait déjà à ses amis que son rêve était de travailler à Salut Bonjour et de présenter la météo. Elle est vraiment sur son X. C’est incroyable de la voir accomplir tout ça!

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Marie-Andrée a travaillé dur, tout comme toi, pour atteindre ses objectifs...

Marie-Andrée est une travailleuse acharnée. Elle a commencé en tant que bénévole à TVRS, la télé de la Rive-Sud, et s’est battue pour faire sa place dans ce métier. Elle n’a pas hésité à partir au Nouveau-Brunswick pour rejoindre Radio-Canada. Elle s’est constamment défiée pour progresser. Franchement, j’ai beaucoup d’admiration pour son parcours.

Elle a un nouvel horaire très matinal. Ce n’est pas trop compliqué à gérer pour votre couple?

Elle se lève à deux heures du matin. Comme je disais, elle est sur son X. Et dans la vie, quand ton amoureuse est heureuse, tu t'adaptes! Donc, on s’adapte bien à ce changement de vie.

Comment vous êtes-vous rencontrés?

On s’est rencontrés lors d’une entrevue à TVRS.

Est-ce que ce fut un coup de foudre?

L’entrevue fut très professionnelle, mais son énergie, sa joie de vivre et son professionnalisme m’ont tout de suite charmé. Marie-Andrée est incroyablement curieuse, elle dévore tous les documentaires possibles et possède une culture générale impressionnante. Elle adore l'astronomie, elle est passionnée par le ciel. C’est une personne travaillante, empathique, généreuse. Comment ne pas tomber amoureux d’elle? Ça fait maintenant cinq ans qu’on est ensemble.

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