Hockey féminin: une joueuse doit dire adieu à 200 000 $

Mylène Richard
Contrairement aux autres hockeyeuses, l’Ontarienne Daryl Watts doit jeter à la poubelle un contrat record avec la création de la Ligue professionnelle de hockey féminin. Une situation avec laquelle elle a fait la paix.
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Watts avait signé un pacte qui devait lui rapporter 150 000 $ US, soit un peu plus de 200 000 $ CA, cette saison à Toronto dans la Premier Hockey Federation. Celle-ci a toutefois été achetée et a fusionné avec l’Association des joueuses de hockey professionnel pour former la LPHF. L’entente de Watts a donc été annulée.
« Au début, quand j’en parlais avec ma famille, j’étais déçue de perdre autant d’argent, a admis la joueuse de centre de 24 ans, mercredi, lors d’une visioconférence. Mais c’était égoïste de ma part. Le nouveau circuit est une bonne chose pour le hockey féminin. Ça va amener le sport à un autre niveau. Dans 10 ans, cette ligue aura plus d’argent que ce qu'avait la PHF. »
Daryl Watts.
— Wisconsin Hockey (@BadgerWHockey) February 23, 2020
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Avec McDavid et Bedard
Watts a été un choix de sixième tour d’Ottawa, lundi, lors du repêchage historique de la LPHF.
Ce circuit dirigé notamment par le copropriétaire de l’équipe de baseball des Dodgers de Los Angeles, Mark Walter, et par l’entreprise de la légende du tennis Billie Jean King, offrira un salaire moyen annuel de 55 000 $ US (74 000 $ CA). Un maximum de neuf joueuses par équipe empochera le revenu minimum de 35 000 $ US (47 000 $ CA), tandis que six athlètes devront encaisser au moins 80 000 $ US (107 000 $ CA).
« Quand je pense que je vais rivaliser avec les meilleures joueuses au monde dans une seule et unique ligue, ça n’a pas de prix », a relativisé Watts, qui n’a jamais représenté le Canada aux Jeux olympiques.
« C’est certain que je pense aux anciennes joueuses de la PHF qui avaient acheté des maisons dans différentes villes, mais au bout du compte, ce qu’on vit aujourd’hui est dans l’intérêt supérieur du hockey féminin », a mentionné celle qui s’est entraînée avec Connor McDavid et Connor Bedard au cours de l’été.
▶ La Ligue professionnelle de hockey féminin ne dévoile pas les salaires de ses joueuses.