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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Hockey féminin: la vie de ces athlètes est sur le point de changer

Jade Downie-Landry est félicitée par Élizabeth Giguère (#8) et Kati Tabin (#9) lors du match des étoiles de la défunte Premier Hockey Federation, en janvier dernier, à Toronto.
Jade Downie-Landry est félicitée par Élizabeth Giguère (#8) et Kati Tabin (#9) lors du match des étoiles de la défunte Premier Hockey Federation, en janvier dernier, à Toronto. Photo Getty Images via AFP
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Mylène Richard

2023-09-21T22:01:19Z
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Certaines femmes seront payées pour la première fois afin de pratiquer leur sport, d’autres devront s’exiler dans une autre ville, un autre pays. Le quotidien de plusieurs joueuses sera bien différent quand la saison de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin prendra son envol en janvier.

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Ayant toujours évolué au Québec, avec le Collège Dawson, l’Université McGill et la Force de Montréal, Jade Downie-Landry a été sélectionnée au neuvième tour par l’équipe de New York, lundi, lors du premier repêchage de l’histoire de la LPHF.

« Quand on se mettait admissible pour le draft, ça disait dans les conditions qu’on était prête à déménager », a raconté la joueuse de centre de 27 ans lors d’une visioconférence mercredi.

« C’est ironique, parce que j’ai choisi d’aller à McGill plutôt que dans la NCAA, parce que je voulais rester à la maison. Et là, je vais déménager à New York ! » a ajouté la native de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Dans la Grosse Pomme, Downie-Landry retrouvera trois autres francophones puisque le directeur général Pascal Daoust a choisi Alexandra Labelle, Élizabeth Giguère et la Française Chloé Aurard. 

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« Giguère et moi avons été des rivales pratiquement toutes nos vies. On s’affrontait déjà à 8 ans, a rappelé la meilleure pointeuse de la Force avec 23 points en 24 matchs. Être dans la même équipe va changer notre dynamique ! »

La Québécoise Jade Downie-Landry, de l'équipe de New York, lors d'une visioconférence le mercredi 20 septembre 2023.
La Québécoise Jade Downie-Landry, de l'équipe de New York, lors d'une visioconférence le mercredi 20 septembre 2023. Capture d'écran, PWHL (LPHF)

Déménager pendant le repêchage

De son côté, Ann-Sophie Bettez n’aura pas à changer d’adresse. Elle était absente au repêchage de lundi à Toronto parce qu’elle emménageait dans un nouveau domicile à Montréal, là où elle a joué toute sa carrière.

« C’était un peu stressant de ne pas savoir où on allait jouer, mais je n’ai pas eu le temps de trop y penser, parce que j’étais tellement occupée avec les boîtes », a relaté l’ancienne capitaine de la Force, de la défunte Premier Hockey Federation (PHF).

« Ç’a été un soulagement [quand la DG Danièle Sauvageau l'a repêchée au 14e tour]. Je vais m’en rappeler toute ma vie. Je vais pouvoir encore jouer devant ma famille, mes amis et les partisans que j’ai appris à connaître au fils des ans », a poursuivi l’attaquante québécoise de 35 ans.

Ann-Sophie Bettez en action à Montréal en avril 2022 avec l’Association des joueuses de hockey professionnel.
Ann-Sophie Bettez en action à Montréal en avril 2022 avec l’Association des joueuses de hockey professionnel. Photo d'archives, MARTIN ALARIE, Le JOURNAL DE MONTREAL

Nouvelle allégeance

Parmi les nouvelles coéquipières de Bettez, il y en a quelques-unes qui devront changer d’allégeance. La gardienne Elaine Chuli, Kati Tabin et les Tchèques Dominika Laskova et Tereza Vanisova ont toutes évolué avec le Toronto Six, dans la PHF.

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« Peu importe d’où on vient, on joue maintenant pour Montréal », a assuré Chuli, impatiente de travailler aux côtés d’Ann-Renée Desbiens.

« J’ai souvent affronté les Stars, les Canadiennes et la Force [dont Bettez et Marie-Philip Poulin], a rappelé l’attaquante américaine Jillian Dempsey, ex-leader incontestée à Boston. Montréal a toujours eu d’excellentes organisations et les partisans sont au rendez-vous, même si souvent, ils ne m’encourageaient pas ! »

Jillian Dempsey a soulevé la coupe Isobel avec le Pride de Boston, dans la Ligue nationale de hockey féminin, en 2021.
Jillian Dempsey a soulevé la coupe Isobel avec le Pride de Boston, dans la Ligue nationale de hockey féminin, en 2021. Photo AFP

Des soins médicaux de pros

Pour sa part, Audrey-Ann Veillette entamera sa carrière professionnelle après avoir porté les couleurs de l’Université de Montréal. Sa blessure à un genou qui nécessitera une opération a probablement refroidi les équipes, puisqu’Ottawa a prononcé son nom à l’avant-dernier rang.

« C’était long et je commençais à être nerveuse », a admis la Drummondvilloise de 22 ans, seule finissante du circuit universitaire à avoir été sélectionnée lundi.

L’attaquante, qui a déjà représenté le Canada au Mondial féminin des moins de 18 ans, a fait une mauvaise chute lors d’un tournoi 3 contre 3 en juillet.

« Je suis vraiment contente car je vais pouvoir avoir un endroit pour faire ma réadaptation. J’ai hâte de pouvoir compter sur un bon encadrement [médical] à Ottawa afin de guérir plus rapidement », a espéré Veillette.

La Québécoise Audrey-Ann Veillette, de l'équipe d'Ottawa, lors d'une visioconférence, le mercredi 20 septembre 2023.
La Québécoise Audrey-Ann Veillette, de l'équipe d'Ottawa, lors d'une visioconférence, le mercredi 20 septembre 2023. Capture d'écran, PWHL (LPHF)

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