Le présumé meurtrier de Guylaine Potvin maintenant derrière les barreaux, une ancienne camarade de classe de La Baie se rappelle la journée du drame, vingt-deux ans plus tard.

• À lire aussi: Marc-André Grenon accusé du meurtre prémédité de Guylaine Potvin

• À lire aussi: Présumé meurtrier de Guylaine Potvin: «c’est quelqu’un qui devait être un très bon manipulateur»

• À lire aussi: EN VIDÉO | Le meurtrier de Guylaine Potvin s’était livré sur ses problèmes en 2017 lors d’un colloque

Dolorès Sergerie étudiait au Cégep de Jonquière quand elle s'est liée d'amitié avec l'une de ses camarades de classe, Guylaine Potvin, en 2000.

Le matin du drame, Dolorès et Guylaine, ainsi que d'autres camarades de classe, devaient se rendre dans un CHSLD pour concrétiser un projet sur lequel elles travaillaient depuis un bon moment.

«[Guylaine] n'était pas là, le matin, au Cégep. On attendait, on attendait... Mais le temps passait et il fallait quitter. Une de nos collègues a décidé d'aller voir chez elle parce qu'elle savait où Guylaine demeurait. Elle est allée voir, mais elle n'est pas revenue», a raconté Dolorès Sergerie.

Celle-ci s'est donc rendue avec une autre camarade au CHSLD, en espérant que leurs amies les rejoignent. C'est finalement un membre du personnel enseignant du cégep qui leur a appris la terrible nouvelle.

«En fin de journée, notre professeur nous a rencontrés dans un local à part [au CHSLD] pour nous dire qu'il était arrivé un événement malheureux et notre autre amie avait découvert Guylaine», a-t-elle ajouté.

C'est en allant vérifier chez Guylaine que la camarade a découvert le corps de la jeune femme, dans son appartement de Jonquière.

Marquée à jamais

Vingt-deux ans plus tard, les souvenirs de Dolorès sont encore bien ancrés en elle.

«Tu t'en souviens toujours. Je passe dans le coin de Jonquière, dans la même rue, et 22 ans plus tard, je le sais où était son appartement. À chaque fois, j'ai une petite pensée», a-t-elle admis.

C'est la fille de Dolorès qui lui a appris l'arrestation de Marc-André Grenon, mercredi. Une nouvelle qui a ravivé de douloureux souvenirs, mais qui a aussi apporté son lot de soulagement.
«Je pense que pour la famille et les proches, ça doit être satisfaisant de dire "enfin". S'ils peuvent fermer ce volet-là et se dire que justice a été rendue, 22 ans plus tard», a commenté Dolorès.