Guillaume Boivin rêve d’une grande victoire sur les pavés
Le cycliste québécois de 33 ans veut frapper un grand coup à la cinquième étape


Jean-François Racine
Bien avant de s’amener sur le Tour de France 2022, le Québécois Guillaume Boivin avait déjà ciblé la cinquième étape avec des secteurs pavés sur lesquels il a failli réussir l’impossible, l’an dernier.
Déjà lors de la première journée de repos de lundi, une partie de l’équipe Israel-Premier Tech avait en tête l’étape de demain où les dangers sont nombreux, mais les chances de briller aussi.
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Sous la pluie, Boivin avait pris la neuvième place du monument de Paris-Roubaix, malgré une chute dans les 20 derniers kilomètres en 2021.
Il s’agissait alors du meilleur résultat pour un Canadien depuis la deuxième place de Steve Bauer au début des années 1990. Les images étaient aussi saisissantes que fatalistes alors que Boivin était si près d’un coup d’éclat pouvant marquer l’imaginaire.
Avec la boue et la douleur, le podium inespéré était alors si proche et si loin à la fois.
Avant de songer à une rédemption, Boivin voudrait d’abord vivre une journée spéciale où tout est permis. Demain, l’organisation du Tour a misé sur un parcours qui inclut onze secteurs pavés, mais pas nécessairement les plus célèbres qui font la renommée de l’Enfer du Nord.
Objectif majeur
« J’ai hâte. C’est l’étape du Tour qui m’excite le plus et celle où je peux avoir le plus d’impact. Il y a des discussions sur le fait de mettre des pavés semblables sur une étape, mais tu ne peux pas mettre des pavés cinq étoiles non plus. »
Le secteur pavé de Mons-en-Pévèle ou le Carrefour de l’Arbre, qui sont des secteurs-clés de la course cycliste Paris-Roubaix, ne figurent pas au programme.
Sans vouloir créer trop d’attentes, Boivin réussit très bien à situer ses objectifs personnels.
« Quand je roule ici, j’ai un feeling que je n’ai pas ailleurs. Des coureurs ont des craintes, mais moi je suis excité d’avoir ça au Tour. Le plan est de courir devant et d’essayer d’arriver pour la victoire d’étape. Je m’attends à une dynamique différente d’une course d’un jour », ajoute le Québécois.
Pour lui, une journée réussie serait d’arriver au sein du premier groupe, alors qu’une journée parfaite serait de batailler pour la victoire.
« C’est clair que c’est une journée qui anime Guillaume, alors si je peux l’aider, je vais faire le maximum. Je sais qu’il est motivé et qu’il a envie de bien faire », a ajouté Hugo Houle.
Un appui
Ce dernier croit d’ailleurs qu’une telle étape a sa place dans un grand tour.
« Ça fait partie des courses de vélos et ça avantage des gars qui vont courir en Belgique. Je suis 100 % d’accord avec ça. »
Mardi, la Grande Boucle retrouvera la France avec une quatrième étape entre Dunkerque et Calais, longue de 171,5 km. Malgré quelques difficultés supplémentaires, l’arrivée semble une fois de plus réservée aux sprinteurs.
Dans le calepin...
Après avoir quitté le Danemark, le peloton a posé le pied à Dunkerque, en Francem avant de visiter le Nord–Pas-de-Calais et Bergues, devenus célèbres notamment avec le film Bienvenue chez les Ch’tis, réalisé par Dany Boon en 2008.
À proximité se trouve aussi le tunnel sous la Manche vers l’Angleterre. Avec une section sous-marine de près de 38 km, l’ouvrage est composé de trois tunnels, longs de 50 km chacun, forés à 40 mètres sous le fond de la Manche.
À Dunkerque, on nous parle de l’équipe de hockey locale, les Corsaires, avec qui jouent plusieurs Québécois.
À proximité de la magnifique plage de Dunkerque, et ses quelques terrasses, on retrouve le pub irlandais Le Dyck, qui livre de la poutine à domicile.
Classement général
1. Wout van Aert, Jumbo-Visma
2. Yves Lampaert, Quick-Step Alpha Vinyl, à 7 s
3. Tadej Pogacar, UAE, à 14 s
4. Mads Pedersen, Trek-Segafredo, à 18 s
5. Mathieu Van der Poel, Alpecin-Fenix, à 20 s
6. Jonas Vingegaard, Jumbo-Visms, à 22 s