Emplois et investissements en baisse: l’incertitude de la guerre tarifaire «fait très mal»
Agence QMI
La hausse tarifaire de 10% qui frappera le Canada le 7 août prochain n’est «pas ce qui fait le plus mal» à l’économie du pays au cœur de la guerre commerciale livrée par les États-Unis au reste du globe, affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
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«L’incertitude face à l’imprévisibilité de l’administration Trump [qui] fait en sorte que les entreprises au pays n’investissent pas», serait le facteur le plus néfaste du conflit tarifaire, estime Véronique Proulx, en entrevue à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal.
Véronique Proulx rappelle que «selon une étude récente de la Banque Royale du Canada [RBC], 91% des produits exportés aux États-Unis en provenance du Canada ne sont pas affectés par les tarifs».
«Depuis janvier, les secteurs de la construction, de l’industrie primaire et [du] manufacturier au Québec ont respectivement perdu 25 000, 4000 et 15 000 emplois», souligne-t-elle.
Ce ralentissement économique a également freiné l’investissement des entreprises de la province, en baisse de 300 000 millions $ pour l’année 2025, ajoute la présidente de la FCCQ.
«Quand nos entreprises voient la guerre tarifaire et les mesures fiscales généreuses mises en place aux États-Unis et qu’elles choisissent d’investir et de créer des emplois du côté américain, cela fait en sorte qu’on en crée moins ici. À long terme, on redoute que nos entreprises se déploient ailleurs et que l’empreinte de notre secteur manufacturier diminue partout dans les régions de la province», craint-elle.
Voyez l’entrevue complète ci-dessus.