Guerre commerciale: des tarifs qui demandent un moral d’acier
Jean Houle
Les rebondissements de cette guerre tarifaire ont de quoi décourager les producteurs d’acier et d’aluminium au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
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Toute cette incertitude qui plane bouleverse le quotidien de nombreuses entreprises et travailleurs de la région.
Nouvelle journée, nouvelle décision de l’administration américaine. En matinée, il était question de faire passer les tarifs sur l’acier et l’aluminium canadien à 50 %.
«L’escalade va arrêter où ? À 50, 75 ou 100 % ?», s’est questionné le président du syndicat national des employés de l’aluminium d’Arvida, Donat Pearson.
Rio Tinto et l’Association de l’aluminium du Canada refusent de commenter pour l’instant. L’association disait poursuivre toutes les discussions avec ses contacts aux États-Unis la semaine dernière.
Il y a quelques jours, Rio Tinto assurait encore maintenir son calendrier d’investissements de 2 milliards de dollars sur 5 ans au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Le syndicat est un peu moins affirmatif aujourd’hui.
Avec un coût qui serait majoré de 50 %, l’aluminium canadien sera vendu plus cher que le même produit étranger qui entre aux États-Unis. Un non-sens, selon le syndicat de l’aluminerie d’Alma.
La Fonderie Saguenay continue de recevoir les appels de ses clients américains, rendus encore plus inquiets par la dernière tournure des événements.
Les intervenants rencontrés suggèrent au gouvernement canadien de se montrer ferme avec le président Trump. Rester ferme, sans provoquer d’escalade.
Voyez les explications complète dans la vidéo ci-dessus