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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Grève en construction: les PME pourraient devoir faire des mises à pied, selon la FCEI

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Marie-Anne Audet

2025-05-23T00:23:34Z
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Une grève dans le secteur de la construction pourrait occasionner de nombreuses mises à pied chez les PME, a alerté la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), jeudi. 

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Ce sont 69 % des propriétaires de PME qui ont indiqué ressentir de l’inquiétude vis-à-vis la menace de débrayage dans le secteur de la construction résidentielle, selon un rapport dévoilé mercredi par l’organisation.

«Si les entreprises doivent ralentir à cause d’une grève de la construction, ça ferait en sorte que les manufacturiers ralentiraient leur production, même chose pour le transport des marchandises. Ceux qui approvisionnent les chantiers de construction en matériaux vont aussi devoir ralentir dans l’éventualité d’une grève», a décrit Vincent Pâquet, analyste principal à la FCEI, lors d’une entrevue à l’émission À vos affaires.

«L’environnement d’affaires présentement est assez incertain avec la guerre tarifaire aux États-Unis. Donc, les PME sont un peu sous le choc. Une grève pourrait occasionner des mises à pied potentiellement», a-t-il poursuivi.

Photo d'archives, Pierre-Paul Poulin
Photo d'archives, Pierre-Paul Poulin

Cette grève, qui pourrait éclater en pleine pénurie du logement, aurait également pour effet de ralentir considérablement la mise en chantier de nouvelles habitations.

Vers une intervention du ministre?

Près de 86 % des dirigeants de PME ont réclamé une intervention du ministre du Travail afin d’empêcher un arrêt de travail dans le secteur de la construction. Cette proportion atteint 84 % lorsqu’il s’agit de faire appliquer le projet de loi 89, soit la Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lockout, aux travailleurs de la construction.

«Lorsqu’on prend l’exemple de la grève qui a eu lieu en 2017 en construction, les coûts étaient d’environ 45 millions de dollars à l’économie québécoise. En dollars de 2025, ça représente environ 56 millions de dollars. Donc, une grève, même si c’est seulement dans le secteur résidentiel, pourrait ralentir potentiellement l’économie du Québec», a ajouté Vincent Paquet.

Rappelons que le secteur de la construction représente 7 % du PIB du Québec.

Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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