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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Grève des cols bleus: explosion des plaintes à la Ville de Québec

1586 plaintes reçues au total, dont 1255 concernent le ramassage des ordures et des matières recyclables

PHOTO FOURNIE PAR ÉCO ENTREPRISES QUÉBEC
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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2025-02-27T05:00:00Z
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Les plaintes ont explosé en quelques jours à la Ville de Québec, en lien avec la grève des cols bleus, alors que les citoyens ont plusieurs récriminations, surtout en ce qui concerne le ramassage des déchets et du recyclage.

• À lire aussi: Les cols bleus de la Ville de Québec suspendent leur grève

• À lire aussi: Grève générale illimitée: les cols bleus demandent plus de 100 000$ par année au sommet de l'échelle, selon Marchand

Le Journal a obtenu le nombre de plaintes liées spécifiquement à la grève des cols bleus. Selon les chiffres de la Ville de Québec, elles s’élèvent à 1586 en seulement six jours (excluant la fin de semaine), du 19 au 26 février.

PHOTO FOURNIE PAR ÉCO ENTREPRISES QUÉBEC
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La grève générale illimitée des employés manuels a été déclenchée le 20 février, à 16h, mais dès le 19 février, près de 200 plaintes ont été enregistrées en lien avec le conflit. Cette journée-là, la Ville avait tenu une séance technique pour les médias, expliquant les conséquences à venir sur les services municipaux.

La majeure partie des plaintes touche le ramassage des ordures et des matières recyclables, démontrent les chiffres. En effet, on compte 1255 doléances citoyennes sur cette question.

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DANIEL MALLARD/JOURNAL DE QUÉBEC/AGENCE QMI
DANIEL MALLARD/JOURNAL DE QUÉBEC/AGENCE QMI

Employés municipaux mis à pied

Par ailleurs, le conflit de travail a des effets collatéraux sur les autres groupes d’employés municipaux, notamment sur les employés aquatiques (moniteurs, sauveteurs) et sur les employés occasionnels de loisirs (surveillants de parcs et de patinoires), confirme le porte-parole de la Ville, François Moisan.

«Environ 900 personnes qui travaillent occasionnellement pour la Ville en matière de loisirs sont possiblement touchées à des degrés divers selon leur affectation. Nous sommes en communication avec eux depuis la semaine dernière pour les informer et les accompagner en cette période difficile.»

Les impacts ne font pas l’affaire des autres syndicats qui ne sont pas impliqués dans la grève. Mercredi, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les 570 employés du secteur aquatique, a publié un communiqué. Il «dénonce la décision de la Ville de Québec qui, plutôt que de mitiger les dommages pour son personnel aquatique et pour sa population, en rajoute une couche en fermant mur à mur l’ensemble des établissements de loisirs concernés par la grève des cols bleus». Selon le syndicat, 295 de ses membres sont touchés.

«Donner une leçon»

«L’administration Marchand a décidé de donner une leçon aux membres du SCFP, même à ceux qui ne sont pas impliqués dans le conflit, afin de faire pression sur le syndicat des cols bleus en rajoutant sur la pile des dommages collatéraux que vivent les citoyens et les citoyennes. C’est désolant», a déclaré Jean-François Godbout, conseiller syndical.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les employés du secteur des loisirs qui opèrent le centre sportif Marc-Simoneau ne peuvent occuper leurs fonctions, a expliqué le porte-parole de la Ville. En effet, ce sont les cols bleus qui sont responsables de l’entretien, et en leur absence, pour des questions de salubrité et de sécurité, personne ne peut accéder aux installations. «Ils [les employés occasionnels de loisirs] ne peuvent pas faire les tâches des employés manuels.»

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