Grève générale illimitée: les cols bleus demandent plus de 100 000$ par année au sommet de l'échelle, selon Marchand

Les cols bleus en grève à Québec demandent une hausse salariale de «plus de 30%», a affirmé mardi le maire de Québec, ce qui porterait le salaire au sommet de l’échelle à plus de 100 000$ par an en 2029.

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Le maire Marchand a dévoilé mardi les revendications salariales des employés manuels de la Ville, qui ont entamé jeudi une grève générale illimitée. Celle-ci affecte les services municipaux comme les loisirs, le déneigement et le ramassage des déchets.

Les cols bleus demandent «plus de 30% de hausse salariale, a affirmé Bruno Marchand. On est à 21,5% avec les bonifications qu’on a données, plus ce qui se fait dans le normatif, qui n’est pas salarial, mais qui touche les fonds de pension et certaines conditions de travail. C’est intéressant. Plus de 30%, c’est leur demande. C’est impossible qu’on en arrive à ça».

Rejet de 93 500$

En ce moment, un employé manuel au sommet de l’échelle, soit de classe 12, gagne 77 000$ par an. Une bonification de plus de 30% porterait le salaire annuel à plus de 100 000$ en 2029. Pour la classe 1, le salaire actuel est de 54 600$. Il passerait à plus de 71 000$ si les cols bleus obtenaient gain de cause. Rappelons que les cols bleus ont rejeté la proposition de la Ville de 21,5% portant le salaire maximal à 93 500$.

La Ville compte 237 employés manuels au sommet de l’échelle, soit plus de 16% de l’effectif. Au total, 56% des cols bleus se situent entre les classes de 1 à 6.

La prochaine rencontre avec le médiateur aura lieu demain, mais déjà, le maire Marchand a fermé la porte à double tour aux demandes syndicales. «C’est pas un bar ouvert», a-t-il prévenu. «On a eu des ententes avec des groupes dans les mêmes propositions salariales. C’est important d’être équitables envers tous les groupes d’employés. Pourquoi les cols bleus, on leur donnerait plus que ce qu’on donne aux cols blancs ou aux professionnels?»

Conséquences sur les jeunes

M. Marchand a dit déplorer les conséquences «super malheureuses» de la grève, particulièrement sur les jeunes, privés de plateaux sportifs. «On tire dans le pied de la santé de nos jeunes», a-t-il dénoncé. «C’est sûr que ça fait mal. Ça a beaucoup d’impact sur les familles.»

Appelé à réagir, le Syndicat des employés manuels n'a pas répondu à notre demande.

— Avec la collaboration de Jean-Philippe Guilbault