Grève à la STM: très peu d’espoir d’une entente avant les perturbations de lundi

Olivier Boivin
Aucune rencontre de négociation de dernière minute n'est prévue entre la STM et le syndicat du transport de Montréal afin d’éviter la grève des employés d’entretien qui doit s’enclencher dès lundi matin et qui affectera grandement les services.
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En entrevue à LCN, le président syndicat du transport de Montréal (CSN), Bruno Jeannotte, a indiqué qu’en date de dimanche matin, la prochaine réunion prévue entre les deux parties devait avoir lieu mercredi, soit au troisième jour de la grève.
«On ne vous cachera pas notre déception en ce moment, a-t-il mentionné. La dernière rencontre de négociations a eu lieu mercredi passé le 4 juin [et] la prochaine est mercredi prochain. On reste dans un contexte en ce moment [...] de conflits sur la table de négociation, dans le sens qu'il n'y a pas eu de piste de solutions d'amenée par l'employeur actuellement.»
«Il n’y a rien de schédulé, a-t-il ajouté. On reste toujours, nous, prêts à entendre l'employeur à ce niveau-là.»
De son côté, la Société de transport de Montréal assure que des rencontres sont planifiées «à cadence régulière dans les prochains jours et semaines».
«Pour le moment, la grève est toujours prévue, a-t-on indiqué dans une déclaration transmise à l'Agence QMI. Nous souhaitons résoudre ce conflit dès que possible d'où notre proposition faite au syndicat le 29 mai dernier d'avoir recours à un facilitateur, démarche qui pourrait aider à trouver des solutions et accélérer le rythme des discussions.»
Le débrayage des employés d’entretien causera des interruptions complètes du service en dehors des heures de pointe lundi, mardi et mercredi.
Le métro sera donc uniquement opérationnel entre 6h30 et 9h38, entre 14h45 et 17h48 ainsi qu’entre 23h et 1h.
Les 12, 16 et 17 juin, un service réduit de 50% sera offert en dehors de ces trois périodes de pointe.
«J’espère que les gens vont comprendre qu’en ce moment, on vit une problématique de sous financement du transport en commun. Ce qu'on veut, c'est garder nos services publics et garder des services de qualité pour les membres qui y travaillent et pour la population», a affirmé le président du syndicat.
«Donc il faut comprendre que cette problématique-là qu'on va vivre dans les prochains jours, c'est vraiment pour la pérennité du transport en commun de notre côté», a-t-il ajouté.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, dit quant à lui suivre de près l'évolution de ce conflit de travail et souhaiter une entente «le plus rapidement possible».
«Le transport en commun est un service prioritaire pour assurer la sécurité sociale et économique de Montréal, a-t-il écrit sur X. Je suis toujours disposé à offrir les services de conciliation et de médiation de mon ministère afin d'accompagner les parties.»
À la veille du début de la grève, je demeure très attentif à l'évolution du processus de négociation pour le renouvellement des conventions collectives de travail à la Société de transport de Montréal. Je réitère l'importance, pour les parties, de trouver un terrain d'entente le…
— Jean Boulet (@JeanBoulet10) June 8, 2025
Les usagers devront donc planifier leurs déplacements en fonction de cette grève.
Pour l'occasion, BIXI déploiera notamment des ressources additionnelles afin que soient alimentées jusqu'à 25 stations de dépôt lors des heures de pointe.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus