Le français au Grand Prix: l’écurie Alpine a appris de ses erreurs

Mylène Richard
L’écurie Alpine a appris de ses erreurs et a permis aux journalistes de poser des questions en français à Pierre Gasly, jeudi, en marge du Grand Prix de Formule 1 du Canada.
• À lire aussi: Grand Prix de Formule 1: la grève de la STM n’a pas eu beaucoup d’impact sur les portes ouvertes
• À lire aussi: Fait rare: des billets du Grand Prix du Canada encore disponibles... et au rabais
• À lire aussi: Le patron d’Aston Martin a toujours cru au retour rapide de Lance Stroll
L’an dernier, à Montréal, une ville majoritairement francophone au sein d’une province francophone, Alpine, une équipe française, avait refusé les échanges dans la langue de Molière entre les médias et ses deux pilotes nés en France de l’époque, Gasly et Esteban Ocon. Ce dernier est maintenant un membre de Haas.
Ce jeudi, Alpine a réservé quelques minutes pour les scribes francophones à son quartier général sur le circuit Gilles-Villeneuve.
Bien qu’il soit interdit de poser des questions en français lors des conférences de presse organisées par la Fédération internationale de l’automobile, les écuries décident si leurs protégés peuvent s’exprimer dans une autre langue que celle de Shakespeare dans leur tente privée.
Pas chez Ferrari
Comme l’année passée, le Monégasque Charles Leclerc n’a toutefois pas prononcé de mots en français dans le QG de Ferrari.
Pourtant, il le fait à Monaco, tout comme Carlos Sainz et Fernando Alonso parlent espagnol à Barcelone.
À Montréal, Aston Martin s’assure que Lance Stroll discute en français, à l’instar de Haas avec Ocon et Racing Bulls avec la recrue Isack Hadjar.
Comme à la maison
D’ailleurs, Gasly se sent un peu à la maison à Montréal, surtout que la F1 ne s’arrête plus en France depuis 2022.
«C’est un Grand Prix qui est unique, on a beaucoup plus de soutien. Ça se voit lors de la course, mais aussi en dehors du circuit. Je trouve qu’il y a énormément de passionnés, il y a beaucoup de fans qui nous attendent, même à l’hôtel, a-t-il dit. Chaque fois que je viens ici, il y a ce petit côté particulier.»
«Compliqué»
En piste, Gasly ne connaît pas une saison facile. Ses meilleurs résultats ont été une septième place à Bahreïn en avril et une huitième position à Barcelone il y a deux semaines, lors de la dernière course.
«Objectivement, cette année, je m’attendais à plus, a admis le pilote de 29 ans. On connaît les raisons pour lesquelles on se retrouve dans cette situation. Les écarts sont très serrés, mais on le paie très cher.»
«Personnellement, je suis fier de moi, de la manière dont j’arrive à tirer le max de la voiture, ce qui n’est pas simple. Mais la finalité, c’est qu’on se bat pour des positions qui ne sont pas existantes.»
Et ce n’est pas à Montréal que Gasly croit pouvoir renverser la vapeur, sur un tracé «compliqué.»
«C’est un circuit avec beaucoup de vibreurs, de bosses, de lignes droites. Quand on voit les écarts qu’il y a actuellement, on sait que ce ne sera pas un circuit qui sera en notre faveur», a avoué celui dont l’écurie occupe le dernier rang des constructeurs.