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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Glissement de terrain: les assureurs ne couvrent pas ce risque

Photo Pierre-Paul Biron
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Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2022-06-16T20:47:35Z
2022-06-17T01:44:03Z
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Les citoyens de La Baie, touchés par le glissement de terrain survenu lundi soir, devront se tourner vers le gouvernement s’ils veulent être indemnisés, alors qu’aucune assurance ne couvre les glissements de terrain survenus lors d’une catastrophe naturelle.

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« Malheureusement, c’est la seule ou l’une des seules catastrophes qui est exclue », indique Anne Morin, porte-parole au Bureau d’assurance du Canada (BAC).

Elle explique que la plupart des catastrophes naturelles sont admissibles à une police d’assurance, « sauf les plus compliquées », comme les glissements de terrain et les tremblements de terre.

« Et [une police d’assurance] pour les tremblements de terre, ça s’achète, mais très peu le font », poursuit Mme Morin.

Vigile sur les zones à risque

Le BAC indique que le gouvernement fait une vigie ponctuelle sur les zones à risque de glissement de terrain.

Des évaluations approfondies de certains cas peuvent mener le gouvernement à encourager des citoyens à déménager, avant que le pire ne se produise.

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Au moment d’écrire ces lignes, il n’était pas possible de savoir si les sinistrés de La Baie ont été avisés qu’il serait préférable de déménager, avant que la fissure ne fasse son apparition, en avril dernier.

Continuer à payer

Même s’ils savaient que leurs assureurs ne couvraient pas les aléas liés aux glissements des terrains, des citoyens rencontrés hier matin en marge d’une rencontre d’information avec la sécurité civile en avaient contre l’attitude des assureurs.

Certaines compagnies d’assurance ont insisté pour que les sinistrés poursuivent le paiement des primes même s’ils sont évacués pour une période d’au moins deux semaines.

« Les compagnies d’assurance ne sont pas là. Les mouvements de sol, ce n’est pas assuré, point final, ils ne nous offrent rien de plus. Et dans certains cas, ils demandent de continuer les prélèvements sur les polices, même s’ils ne font rien. Il faut continuer à payer selon le contrat. C’est un peu bête », déplore Claude Gingras.

– Avec la collaboration de Pierre-Paul Biron

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