Geneviève Guilbault s'excuse après le malaise à l'Assemblée nationale et Pascal Bérubé s'étouffe dans son sarcasme

Caroline G. Murphy (Le Sac de Chips)
La semaine dernière, Geneviève Guilbault s'en est prise à Pascal Bérubé, qui a répliqué, causant un superbe malaise dans les corridors du parlement. Eh bien vous serez heureux d'apprendre que les excuses qui ont suivi sont tout aussi malaisantes.
Avant la rentrée parlementaire, François Legault avait pourtant demandé à ses troupes de faire preuve de discipline afin d’éviter les controverses.
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Cet avertissement n’a visiblement pas empêché le désordre de s’installer rapidement du côté du gouvernement en ce début de session, si bien que la vice-première ministre a dû présenter des excuses à un député de l’opposition après s’en être prise à lui.
Revisitons les événements. En tentant de s’expliquer sur les controverses à propos des pratiques de financement de la CAQ, la ministre des Transports avait souligné que le député péquiste Pascal Bérubé fait lui aussi l’objet d’une enquête pour avoir utilisé son courriel de l’Assemblée nationale, selon ses dires, «pour des événements douteux».
Le même jour, les deux élus échangent devant une porte verrouillée dans les couloirs du parlement. L'échange peut être écouté ici:
L’expression utilisée en point de presse par Mme Guilbault («pour des événements douteux») n’était pas du goût du chef du PQ Paul St-Pierre-Plamondon, qui a réclamé des excuses, mardi matin. La vice-première ministre s’est exécutée aussitôt, en publiant un message sur les réseaux sociaux dans lequel elle reconnaissait être allée trop loin.
Précisons que Guilbault s'excuse seulement pour ses propos en point de presse et non pour ceux échangés avec le député de Matane-Matapédia dans le corridor.
«Jeudi dernier, j’aurais dû être plus précise et simplement rappeler que la [commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale] mène actuellement une enquête sur le député de Matane-Matapédia en rapport avec l’article 36 du Code en matière d’utilisation des biens et services de l’État. Mes excuses à Pascal Bérubé», a-t-elle écrit sur X.
Jeudi dernier, j'aurais dû être plus précise et simplement rappeler que la @CED_Quebec mène actuellement une enquête sur le député de Matane-Matapédia en rapport avec l'article 36 du Code en matière d'utilisation des biens et services de l'État. Mes excuses à @PascalBerube.
— Geneviève Guilbault (@GGuilbaultCAQ) February 13, 2024
Évidemment, M. Bérubé a automatiquement répliqué en partageant les excuses de cette dernière. Les lecteurs les plus avertis détecteront peut-être un peu de sarcasme dans les propos du député.
«Chère Geneviève,
Tu me vois ravi de te lire. Rarement des excuses ont été aussi senties, élégamment formulées, sans la moindre volonté d'y insérer un reproche ou d'attirer l'attention sur autre chose. La magnanimité dont tu fais preuve t'honore. J'accepte donc, dans le même esprit, ces excuses qui feront date.»
Chère Geneviève,
— Pascal Bérubé (@PascalBerube) February 13, 2024
Tu me vois ravi de te lire. Rarement des excuses ont été aussi senties, élégamment formulées, sans la moindre volonté d'y insérer un reproche ou d'attirer l'attention sur autre chose. La magnanimité dont tu fais preuve t'honore. J'accepte donc, dans le même… https://t.co/SEuE54Vf7W
Le malaise continue.
Faites-vous plaisir et réécoutez le générique de The Office, spécial Assemblée nationale ici.
D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que la CAQ nous donne l'impression de jouer dans The Office...
- Avec les informations du Journal