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L'article provient de TVA Nouvelles

G7 et Donald Trump: «C’est comme si on était condamné à avoir un G6+1», dit Emmanuelle Latraverse

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TVA Nouvelles

2025-06-18T15:29:22Z
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Les chefs d’État des plus grandes économies ont réalisé au cours des derniers jours à quel point il sera délicat de gérer un président américain qui pourrait mettre en péril l’existence même du G7, selon l’analyste politique Emmanuelle Latraverse.

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Lors de son commentaire à l’émission Le Québec matin, mercredi, Mme Latraverse a indiqué que le premier ministre Mark Carney avait bien paru lors de la réunion des derniers jours à Kananaskis, en Alberta, mais que le succès de l’événement n’était pas aussi clair.

«M. Carney [...] a assez bien fait, mais le problème, c’est le bilan du G7 lui-même, a-t-elle dit. On a fait ce qu’on a pu avec ce qu’on a. On constate à quel point le facteur Trump est source de dissensions.»

Même s’il a décidé de quitter plus tôt que prévu lundi soir, le président américain était au centre des discussions entourant le Sommet, mardi.

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Selon l’analyste politique, cette situation met en danger l’existence du G7, étant donné qu’un de ses membres n’est pas en phase avec ses objectifs.

«C’est quoi le but du G7? C’est d’avancer la stabilité économique mondiale via le commerce, a-t-elle mentionné. Donald Trump est là et tu ne peux pas vraiment parler de comment surmonter la guerre tarifaire, dicter les priorités géopolitiques du moment. M. Trump, ça ne l’intéresse pas de le faire avec le G7.»

«Dans les faits, c’est comme si on était condamné pendant la présidence Trump d’avoir un G6+1, a-t-elle ajouté. On en a six qui s’entendent et qui trouvent une façon de calmer l’autre pour que ça ne dérape pas totalement et que le G7 cesse d’exister. Pendant combien de temps on va être capable de soutenir ça?»

La situation autour de l’absence de déclaration commune à propos de l’Ukraine illustre bien cette dissonance, selon elle.

«Il y a un seul mot pour décrire ça, c’est "malaise", a-t-elle affirmé. Objectivement, tout au long de la journée hier, l’entourage de M. Carney a dit qu’il n’y aurait pas de déclaration du G7 sur l’Ukraine, qu’on allait seulement l’inclure dans la déclaration de la présidence du G7 [...] parce que les États-Unis voulaient diluer le langage utilisé.»

Or, en point de presse, le premier ministre a plus tard affirmé qu’aucune déclaration concernant l’Ukraine n’était prévue en raison de la position unique de M. Trump.

«Imaginez-vous à 22h30 hier soir, une déclaration a été envoyée par les gens autour de monsieur Carney pour dire que tout ça relevait d’un malentendu et que finalement il y avait une idée de faire un communiqué et qu’on y avait renoncé.»

«Ça n’a pas fait dérailler le Sommet, mais on imagine les mises à jour et l’exercice de remettre les pendules à l’heure pas très agréable qui a dû avoir lieu à l’interne autour de qui est allé trop vite, qui a tourné les coins ronds, qui n’a pas compris ce que voulait le patron, a-t-elle continué. C’était évident hier que sur cet enjeu, M. Carney était profondément agacé.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus

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