Trump, accord commercial et 51e État: «Dans l’avion, tout a changé», dit Antoine Robitaille
TVA Nouvelles
Le changement de discours de Donald Trump face au Canada, à bord de son avion présidentiel lundi soir, constitue «une sorte d’échec» pour Mark Carney, selon le chroniqueur Antoine Robitaille.
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À bord d’Air Force One, le président américain a mentionné qu’il estimait que le Canada comme 51e État constituerait le «meilleur accord» pour ce pays, mais que ce serait aux Canadiens de décider.
«Ils vont devoir se tirer d’affaire avec les tarifs», a-t-il indiqué. «Ils vont devoir payer beaucoup d’argent pour le dôme [doré]. Nous pourrions faire un accord séparé sur cela. Nous en avons discuté.»
Lors du segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi, M. Robitaille affirme qu’il a du mal à comprendre où veut en venir le président américain avec ses nombreuses déclarations.
«Il est extrêmement difficile à suivre, Donald Trump», dit-il. «Je regardais toutes les déclarations et, à un moment donné, il dit que c’est très important de s’entendre avec le Canada, que c’est important d’avoir un accord commercial, ce qui a fait plaisir au premier ministre canadien, mais dans l’avion, tout a changé.»
«Ça fait penser à 2018 où, là aussi, c’était un G7 lors duquel dans l’avion, le discours de Donald Trump avait changé du tout au tout. Il avait insulté Trudeau», ajoute-t-il. «Là, il a été plutôt de bonne humeur et il disait que c’était un bon G7.»
Le chroniqueur dit douter des raisons évoquées par la Maison-Blanche pour justifier le départ du président américain.
«Il a quitté comme un voleur», dit-il. «On ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs. Habituellement, quand il y a une crise, on veut que les leaders se parlent.»
M. Robitaille estime que le premier ministre canadien ressort perdant du sommet du G7.
«Pour ce qui est du Canada, je trouve que c’est une sorte d’échec de la part de Mark Carney», avance-t-il. «Il y a un échec potentiel là, parce qu’il a fait monter les attentes pendant plusieurs jours.»
«C’est sûr que depuis 10 jours, on avait essayé de diminuer ces attentes», renchérit-il. «On verra dans 30 jours, mais il n’y a pas de garanties de résultat. C’est surtout “on va essayer d’avoir un accord”. Sur quoi exactement? C’est une autre question.»
Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus.