Fusillade à Laval: «L’urgence, c’est davantage les gangs de rue que les prières de rue», affirme Antoine Robitaille

À la suite d’une fusillade survenue mercredi en plein jour dans un café Starbucks de Laval, visant le criminel notoire Charalambos Theologou, alias «Bobby The Greek», le chroniqueur Antoine Robitaille a affirmé que «l’urgence, c’est davantage les gangs de rue que les prières de rue».

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Quelle est la priorité, le crime organisé ou l’islamisme radical «à l’assaut» du Québec? La question a animé les panélistes du segment Le Bilan de 12h30, au lendemain du discours d’ouverture de François Legault et quelques heures après la fusillade qui a secoué Laval.

«Il me semble qu’avec les événements d’aujourd’hui, on a l’impression que l’urgence, c’est davantage les gangs de rue que les prières de rue», a lancé le chroniqueur politique Antoine Robitaille.

Mercredi matin, le caïd «Bobby The Greek» a été criblé de balles dans un café Starbucks de Laval. Considéré comme l’un des plus importants bandits de la région, il a été attaqué moins de 24 heures après le discours d’ouverture du premier ministre François Legault, qui avait promis de «barrer la route aux islamistes radicaux à l’assaut du Québec».

Antoine Robitaille a rappelé que François Legault avait aussi évoqué le crime organisé dans son allocution. Selon lui, la fusillade de Laval démontre que «la justice doit être sévère» et que «de la répression» est nécessaire.

Mais tout le monde n’était pas d’accord sur le plateau. Elsie Lefebvre a insisté sur l’importance de traiter l’extrémisme religieux. «Donnons un cadre commun et n’attendons pas que la situation soit gravissime avant d’agir», a martelé l’ex-politicienne, ajoutant qu’il fallait établir des balises de laïcité pour éviter que la prière de rue ne s’installe à Montréal.

Mme Lefebvre a également rappelé, lors du segment Le Bilan de 12h30, que le Québec avait déjà été ébranlé par des cas d’extrémisme religieux dans des écoles et des centres de la petite enfance (CPE).

De son côté, l'analyste politique Marc-André Leclerc a analysé la sortie de François Legault comme une stratégie politique. 

Pour M. Leclerc, le premier ministre pourrait regagner un électorat s’il livre des résultats concrets dans la lutte contre le crime organisé. «Il peut regagner un électorat, s’il est sincère et si on obtient des résultats là-dessus», a ajouté l’analyste.

Pour combattre le crime organisé, il aurait l’avantage d’avoir la bonne personne en place, soit Ian Lafrenière, nouveau ministre de la Sécurité publique, qui doit bientôt déposer de nouvelles mesures de lutte contre la criminalité.

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