Un organisme de charité au nom de Valeriy Tarasenko, et dont Inna Yashchyshyn est l’administratrice, est toujours inscrit au registre des entreprises du Québec. L'organisme «Les Coeurs unis de la Miséricorde» a pignon sur rue dans un immeuble à condos du Vieux-Montréal.

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À ce jour, M. Tarasenko qui a été atteint par balle, hier, en est toujours le président.

Or, un organisme semblable, situé à Miami, aux États Unis, aurait servi pour escroquer des donateurs sous de fausses représentations. Sur la page Facebook, on y voit Inna Yashchyshyn, qui a réussi à infiltrer le domaine de Donald Trump, entourée d’enfants.

Il y est inscrit que l’œuvre de charité vise à aider les enfants en Haïti, en République dominicaine, en Ukraine et au Canada. 

Selon un collectif de journalistes aux États-Unis qui a obtenu des documents du FBI, cet organisme servirait plutôt à recueillir des fonds pour le crime organisé.

« La comptable publique certifiée de l'organisme de bienfaisance, Tatiana Verzilina, a fait une déclaration sous serment en décembre 2021, qui a été remise au FBI, alléguant que l'organisme de bienfaisance était en fait une source de fonds illicites pour le crime organisé », selon l’OCCRP.

Cette comptable, qui aurait fait cet aveu aux agents américains, figure aussi comme la trésorière de la copie québécoise.

Impossible de savoir à quelles fins M.Tarasenko utilise l’entreprise, mais au registre, on parle d’un organisme qui embauche de 6 à 8 employés.

Mariage avec la belle-fille d’un capitaine russe

Dans un jugement de la Cour supérieure, chambre civile, on apprend que Tarasenko a épousé la belle-fille d’un capitaine naval russe, qui a fait fortune en fondant une société œuvrant dans l’industrie de la pêche.

La femme en question été condamnée en 2019 à rembourser 370 000$ à son beau-père, après l’achat de 8 lots à l’Estérel, une résidence en République dominicaine et un condo en Floride. 

Le riche homme d’affaires russe a aussi obtenu la saisie de la Cour des immeubles situés à l’Estérel et le condo de Montréal. 

L’ex-femme de Tarasenko, Anna Tarasenko Kovalenko a, pendant ces procédures, tenté de faire croire au tribunal que son ex-mari avait prêté de l’argent à son beau-père. Elle a fabriqué des ententes de toutes pièces.

« De toute évidence ces documents constituent des faux. Cette démonstration accablante révèle que la défenderesse a altéré des documents pour tenter de soutenir sa théorie », écrit la juge Gyulen Beaugé.

Dans un autre recours, la femme réclame la radiation de 2 hypothèques légales.

Rappelons que le ou les tireurs qui s’en sont pris à Valeriy Tarasenko sont toujours en cavale.