François Papineau lève le voile sur Allan Craig dans «Les Armes»
Marie-Ève Leclerc
Nous avons rencontré le comédien sur le plateau de tournage des Armes, où il discute avec nous de sa vie à la campagne et des intrigues qui attendent son personnage d’Allan Craig.
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La deuxième saison des Armes s’annonce riche en action et oscillera entre drames et secrets révélés au grand jour. Pour le personnage d’Allan Craig, interprété avec aplomb par François Papineau, la vie ne sera pas plus paisible. «Au début de la saison, Allan et son équipe sont de retour d’une mission en Arctique. Il s’est passé de gros événements là-bas, avec beaucoup de dommages. Donc, on suivra les séquelles assez longtemps», révèle le comédien, qui prend plaisir à jouer ce personnage dur et froid. «Je sais que les téléspectateurs perçoivent quelque chose chez Craig, mais pour moi, ce sont un million de petits moments différents que je vis avec grand bonheur.»
Son personnage connaît une relation amour-haine auprès du grand public. Comment le comédien vit-il cette relation? «Je reçois beaucoup de commentaires par rapport au personnage. Heureusement, les gens m’ont vu dans plein d’affaires. Ils sont capables de faire la différence. Pour Allan Craig, je lis le scénario, je l’incarne et le regarde à l’occasion. Ce n’est pas quelque chose que je reconnais chez moi, mais je vis bien avec cette dichotomie. J’aime travailler ces parts d’ombre, qui sont sombres et dures. Et je dirais que j’ai de l’autorité seulement là-dedans; je n’en ai aucune avec mes enfants! (rires)
Une liberté de créer
L’un des principaux plaisirs de jouer dans cette série est avant tout l’équipe, à commencer par le réalisateur: «Jean-Philippe Duval me donne beaucoup. C’est un des réalisateurs qui travaille beaucoup le renforcement positif. Je suis très sensible à ça et je sens que j’ai une certaine latitude. Je peux arriver avec des idées d’interprétation pour certaines scènes et elles seront accueillies. Ça nous laisse ce fun de créer et d’amener des choses.»
François Papineau évoque également un travail d’équipe exceptionnel pour réussir à tourner des scènes particulièrement intenses: «On a une superbe chimie sur le plateau! On a des journées très denses, condensées, avec beaucoup de texte et de scènes. Le réalisateur est très sensible à notre confort, et on finit toujours par faire toute la job qu’on a à faire. On a tourné des scènes épiques, avec des drones, des équipes tactiques, des coups de feu, des mises en scène complexes, dans des temps records. Mais c’était tout de même relax, on ne sentait pas qu’il nous manquait du temps.»
Amoureux de la forêt
Le comédien a beaucoup tourné cette année, mais comme il ne travaille pas tous les jours, ça lui permet de passer du temps avec ses enfants, Céleste et Lambert, âgés de sept et neuf ans. La petite famille a déménagé à la campagne il y a un an. «C’est un choix familial que nous avons fait. Nous avions cet endroit à la campagne, et nous vivions en banlieue. Mais avoir deux lieux de résidence, ça ne valait pas la peine. On a voulu se rapprocher de la forêt, là où on vit présentement, et voyager pour le travail. On s’arrange pour avoir des horaires compatibles, pour que ça ne soit pas trop souffrant pour les enfants.»
En vieillissant, les priorités de François Papineau changent, et cette vie près de la forêt en est une: «Ce n’est pas très family-friendly, le milieu dans lequel on est. Il faut que tu te décides et que ça fasse partie de tes priorités. Je suis aussi rendu à l’âge que j’ai. Il y a des enjeux que je trouve moins importants que ceux d’il y a 10 ou 15 ans. Avec ma conjointe, on se concentre à avoir le meilleur temps qu’on peut, en famille et au travail. Et d’être tous les deux capables de pratiquer notre métier. Ça prend une structure, mais c’est le fun.»
Cette vie à la campagne fait aussi l’objet d’un documentaire, où François et sa conjointe, Bénédicte Décary rencontrent de nombreux spécialistes de la forêt, des botanistes, des géologues, des survivalistes, etc. «On discute avec eux de tout ce qui se trouve en forêt, ce qui se mange, se cueille. C’est sans fin!» Le documentaire devrait sortir au printemps prochain et l’équipe tourne une deuxième saison.