Fous du BBQ: faire plus de place aux femmes

Marilyn Thibeault a un jour osé se lancer dans la cuisson sur le barbecue et c’est la leçon qu’elle veut désormais transmettre aux femmes, encore trop rares dans le monde de cette bête intimidante.

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Après le décès de son père, alors qu’elle était monoparentale à l’époque, Marilyn Thibeault n’avait d’autre choix que de se lancer si elle avait envie de manger du barbecue.

«Ma mère avait peur de ça, donc si j’en voulais, je devais le faire moi-même», se souvient la femme de Québec.

Avec le temps, elle a fini par apprivoiser la bête, s’y découvrant même une passion qui ne fait que croître. Aujourd’hui, elle a 10 barbecues différents et en mange «pas mal tous les jours».

«Mes voisins me textent souvent que ça sent bon chez nous», lance la sympathique passionnée du grill, ajoutant en riant que son entourage devient presque inquiet quand ça ne boucane pas chez elle.

Oser

Voyant qu’elle était une des rares femmes dans ce monde généralement masculin, Marilyn Thibeault a eu l’idée de lancer sa propre page Facebook et son groupe de partage en 2021. Depuis la naissance de QueenMaryBBQ, 1200 membres la suivent dans ses aventures culinaires, dont plusieurs femmes, ce qui la réjouit.

«C’est un monde intimidant pour les filles. Il y a un bout de chemin de fait, mais au départ, il ne fallait pas que je prenne personnel les commentaires parce que ce n’était pas toujours chic», se souvient Mme Thibeault.

«Mais maintenant, les filles m’écrivent et me disent qu’elles n’auraient jamais utilisé le barbecue si elles n’avaient pas vu ce que je fais. Plusieurs m’écrivent qu’elles ont finalement osé et qu’elles adorent ça», se réjouit celle qui souhaite démocratiser la passion du grill.

«Je ne pensais jamais que ma passion m’amènerait là, que ça allait virer de même, mais je suis vraiment heureuse.»

«Quasiment une religion»

Question d’encore plus profiter des joies de leur amour du barbecue, Marilyn Thibeault et son conjoint sont à aménager une cuisine extérieure équipée d’une hotte professionnelle pour y installer leurs «jouets»

Le couple fait aussi ses propres mélanges d’épices et se fait un devoir d’essayer le maximum de choses possibles pour s’instruire sur le phénomène. Ils se lancent également des défis, cuisinant chacun de leur côté la même pièce pour comparer leurs bons et leurs moins bons coups.

«Je n’ai jamais eu la prétention d’être une pro, mais j’essaye beaucoup, je cuisine beaucoup, je goûte plusieurs choses. Il y a tellement de technique à apprendre, c’est ce qui fait que ça devient un passe-temps. [...] En fait, c’est quasiment comme une religion», explique-t-elle.