Formule 1: «On n’est pas ici pour gagner la course» – Lance Stroll

Mylène Richard
Lance Stroll ne se cache pas la tête dans le sable: il ne peut rivaliser avec les écuries de pointe et le Grand Prix de Formule 1 du Canada ne devrait pas faire exception.
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«On doit être honnête, on n’est pas ici pour gagner la course en fin de semaine», a-t-il humblement dit mercredi après avoir tourné une publicité dans un stationnement d’un Tim Hortons du quartier Pierrefonds, à Montréal, devant des dizaines de curieux venus le voir de près.
Bien installé au volant d’une voiture rouge vif, aux couleurs du restaurant de beignes et café, et maintenant de pizzas sur pain plat, le pilote québécois aurait pu facilement s’imaginer dans une Ferrari, loin de son vert habituel d’Aston Martin.
Régression
L’an dernier, Stroll s’était présenté en confiance à Montréal avec 35 points en banque, contrairement à seulement 11 cette saison. Son coéquipier Fernando Alonso avait même grimpé sur la deuxième marche du podium à l’île Notre-Dame, derrière le champion du monde Max Verstappen, sur Red Bull.
Même si l’Espagnol de 42 ans fait encore mieux que Stroll avec une récolte de 33 points cette année, l’écurie Aston Martin n’aura pas de grandes ambitions sur le circuit Gilles-Villeneuve.
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«L’an passé, on était ici pour marquer des points et même aspirer au podium. En fin de semaine, juste marquer des points, ça serait un bon résultat pour nous», a admis Stroll, heureux de revenir à la maison.
«Il y a encore beaucoup de courses, c’est une longue saison avec 24 épreuves [deux de plus qu’en 2023], alors on essaie de pousser et de trouver des upgrades [améliorations] sur la voiture», a-t-il soutenu.

Des cheveux gris
Le Montréalais de 25 ans peut quand même s’encourager en se disant qu’il a récolté des points lors de quatre de ses cinq présences à Montréal, terminant trois fois en neuvième place.
«C’est spécial de penser que j’ai marqué mes premiers points ici, en 2017. Ça fait déjà sept ans. Des fois, ça semble être la semaine passée. Ça passe vite. Quand je regarde dans le miroir et que je trouve des petits cheveux gris, je pense à ça!» a raconté avec humour celui qui en sera à son 152e Grand Prix en F1.

«Pas compétitifs»
Reste que rien n’est évident pour Stroll et l’équipe de son père, Lawrence, après avoir connu une progression intéressante en 2023. Les bolides verts ne sont plus aussi rapides et Aston Martin est cinquième au classement des constructeurs, loin derrière Mercedes, et avec RB qui lui soufflera bientôt dans le cou.
«En ce moment, c’est très difficile pour nous. Nous ne sommes pas très compétitifs, mais j’espère qu’ici, sur une piste différente, on pourra l’être un peu plus», a souhaité l’auteur de seulement trois tops 10 depuis le début de la saison, dont une sixième position en Australie.
«On comprend où sont les problèmes dans la voiture. Je pense qu’on a pris des décisions et des directions durant l’hiver et on apprend qu’on doit changer un peu nos idées», a tenté d’expliquer Stroll, sans entrer dans les détails.
Lance Stroll pourrait trouver le moyen de s’amuser un peu ce week-end, car la pluie s’invitera à la fête, et qu’il a la réputation de bien se débrouiller sous la flotte.
