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L'article provient de TVA Nouvelles

Fin du recours aux agences: «une crise sans précédent» attendue pour ces deux régions au Québec

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TVA Nouvelles

2024-05-14T20:36:22Z
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Fermeture de salles d’opération et restriction à un seul bain par semaine pour les aînés: la nouvelle tarification des agences le 19 mai prochain s’annonce «catastrophique» en Abitibi-Témiscamingue et à la Côte-Nord pour les mois à venir.

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L’été 2023 avait été mouvementé en Abitibi lorsque des urgences ont dû fermer leurs portes. Cela avait causé quelques manifestations et de nombreuses frustrations au sein de sa population. Ce phénomène sera aussi attendu cet été et la Côte-Nord devra vivre les mêmes enjeux.

Cette crise est principalement due au nouveau tarif des infirmières dans les agences.

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Entre 600 à 700 infirmières manquantes seront anticipées à partir de dimanche pour ces deux régions.

«À partir du 19 mai, je ferme la moitié des salles d’opération sur la Côte-Nord et les services que j’aurais offerts à peine 48 heures avant», déclare Dr Youssef Ezahr, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens en entrevue à 100% Nouvelles.

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Selon lui, le nouveau tarif a éclaté une guerre entre le ministre et les agences, ce qui fait en sorte que les autres membres du personnel se ramassent au milieu de ce conflit.

«C’est sûr que ça va prendre des incitatifs pour attirer les gens en région, parce qu’on fera face à une très grande pénurie», souligne Karine Ouellet Moreau, présidente du Syndicat des intervenants de la santé du Nord-Est québécois.

Jean-Sébastien Blais trouve que c’est «désolant, puisque c’est les professionnels en soin qui sont en région qui vont être pénalisés».

Celui qui travaille pour le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue déplore qu’au-delà de devoir arrêter certains services, les infirmières doivent prendre en charge plus de patients.

Dans cette région, certains centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) devront même limiter le nombre de bains à un seul par patient pour la semaine, faute de personnel.

De son côté, le ministre de la Santé Christian Dubé réitère qu’il «n’a pas l’intention de reculer.» Son cabinet précise qu’ils sont en train de façonner des contrats avec des infirmières qui travaillent déjà au privé.

Une décision contestée par le groupe d’opposition. «Le ministre de la Santé est celui qui a une obligation d’offrir des soins à la population et en ce moment, les gens de la Côte-Nord n’ont pas ce dont ils ont besoin [...] alors oui, il y a un enjeu à régler avec les agences», affirme André Fortin, porte-parole du Parti libéral du Québec en matière de santé.

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