Fin de semaine en prison pour les coachs accusés

Michael Nguyen | Journal de Montréal
Deux des entraîneurs de basketball accusés d’avoir abusé sexuellement de joueuses mineures resteront détenus pour au moins jusqu’à la semaine prochaine, quand la justice se penchera sur leur cas.
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« Comme la Couronne s’oppose à la libération de mon client, qui est présumé innocent, c’est un juge qui décidera s’il doit être libéré ou non », a expliqué Me Sharon Sandiford de la défense, aujourd'hui, au palais de justice de Montréal, après que l’audience de Robert Luu ait été reportée à mardi prochain.
Robert Luu, 31 ans, est accusé d’incitation à des contacts sexuels, de contacts sexuels ainsi que d’agression sexuelle sur une mineure qui venait d’un milieu défavorisé. Les gestes seraient survenus entre 2014 et 2017.
Mais l’entraîneur de l’école secondaire Saint-Laurent, dans l’arrondissement du même nom, n’aurait pas été le seul membre à s’en prendre à des ados.
Matériel saisi
Daniel Lacasse, 43 ans, se serait lui aussi adonné à des contacts sexuels sur une jeune ado vulnérable, entre 2010 et 2012. Selon le site web de l’école Saint-Laurent, Lacasse était responsable de l’équipe de basketball féminin juvénile.
Lors de son arrestation, du matériel informatique a été saisi. Il n’est pas exclu que d’autres accusations soient déposées, une fois l’analyse complétée, puisque selon nos informations, il pourrait exister des images de certaines agressions.
Fait à noter, cette victime, que l’on ne peut identifier sur ordre du tribunal, aurait auparavant été sous le joug d’un troisième entraîneur.
Sécurité
Charles-Xavier Boislard, 43 ans, avait lui aussi été arrêté mercredi dernier lors d’une opération policière. Selon le mandat d’arrestation, il aurait abusé sexuellement de cette victime de 2008 à 2010.
Dans son cas, la Couronne ne s’était pas opposée à sa libération sous caution. Mais dans le cas de Luu et de Lacasse, elle tient à les garder détenus.
À la suite de l’opération policière et de l’annonce des arrestations, plusieurs voix se sont levées pour réclamer plus de sécurité pour les jeunes athlètes. Car même s’il existe le système « Je porte plainte » pour dénoncer les abus, il faut aussi s’attarder à la prévention, ont-elles affirmé.