Fin de la TPS pour les maisons neuves: «Ça va prendre plus que ça», dit un courtier immobilier
Agence QMI
Bien qu’il considère qu’il s’agit d’un «pas dans la bonne direction», le courtier immobilier résidentiel Yanic Parent est d’avis que le congé de TPS sur les nouvelles maisons proposé par Mark Carney et Pierre Poilievre sera loin de régler à lui seul la crise d'abordabilité.
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Les libéraux proposent d’éliminer cette taxe de vente pour les premiers acheteurs d’une maison neuve de moins de 1 million $ tandis que les conservateurs veulent supprimer la TPS pour les maisons neuves de moins de 1,3 million $.
«Il n’y a personne qui peut être contre la vertu, c’est clair, affirme M. Parent. Mais en même temps, est-ce que ça va être une solution à tous les maux, c’est clair que non, surtout dans un marché où il faudrait la construction de 1,2 million de logements au Québec pour résorber la crise d’abordabilité des logements.»
«Je pense que ça va prendre plus que ça, c’est un premier pas dans la bonne direction, mais encore là soyons honnêtes, ajoute-t-il. Au Québec, est-ce que c’est beaucoup de premiers acheteurs qui achètent vraiment des constructions neuves dès le départ?»
Selon lui, d’autres mesures doivent être mises en place, notamment afin de rendre plus facile la construction de nouvelles propriétés.
«Ça va prendre des mesures parallèles à ça [...] certaines municipalités sont très restrictives par rapport à la construction de nouvelles propriétés», mentionne-t-il.
«Je veux bien qu’on ait un rabais, mais si on n’assouplit pas les règles, si on ne permet pas dans les municipalités d’instaurer de nouvelles règles pour les propriétés bigénérationnelles [...] on va se retrouver quand même dans un cul-de-sac, ajoute-t-il. On pourrait aussi permettre aux gens de revoir les critères et les codes de construction pour faciliter l’accès.»
Pendant ce temps, la situation ne s’améliore pas et les prix risquent de continuer de grimper.
«La situation s’aggrave, mentionne M. Parent. Considérant qu’il n’y a pas beaucoup de propriétés sur le marché et que les taux d’intérêt vont continuer, on pense de baisser, la rareté est toujours présente.»
«Tant qu’il y a cette difficulté-là pour les premiers acheteurs à acheter et le prix des maisons qui continue à augmenter, c’est excessivement difficile», renchérit-il.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus