Fin de la «tempête inflationniste» et des «guerres de prix» dans les épiceries en 2024?
TVA Nouvelles
L’inflation et le prix des aliments ont été des sujets forts dans l’actualité de l’année 2023. À quoi doit-on s’attendre de nos factures à l’épicerie en 2024?
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Le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, partage son avis en entrevue au Québec Matin.
«La tempête inflationniste alimentaire», présente depuis près de deux ans, devrait se régler en début 2024, selon M. Charlebois. Par la suite, «il risque d’y avoir des guerres de prix» entre les différentes bannières d'épicerie, ajoute-t-il.
En 2023, les consommateurs recherchaient constamment les bannières à rabais, c’est pourquoi les magasins à rabais sont dorénavant plus populaires. En 2024, les épiciers tenteront de retrouver leur clientèle.
Devant cette compétition, les épiciers offriront «des produits de rappel et des rabais», ainsi que des «programmes de loyauté plus généreux qu’en 2023», explique M. Charlebois.
Selon le spécialiste de l’industrie agroalimentaire, la bannière IGA devrait être davantage «agressive» devant cette stratégie, car ils n’ont pas de bannières à rabais, comme Loblaw avec Maxi et Metro avec Super C.
Quels aliments seront plus chers en 2024?
Le prix des viandes devrait subir une hausse en 2024, notamment le porc et le bœuf. Pour le poulet, le prix devrait monter «graduellement».
Les légumes seront également plus chers en 2024, en considérant l’exportation et de la température.
La boulangerie sera victime de cette hausse de prix également.
Quels aliments seront moins chers en 2024?
Les «guerres de prix» se feront davantage dans le rayon des aliments non périssables et le surgelé. Ainsi, les consommateurs devraient constater une baisse de prix dans ces catégories de produits, note M. Charlebois.
Pour les produits laitiers, «ça ne devrait pas être si mal» pour l’année 2024. «On s’attend à des hausses de 1 à 2% comparativement à l’année dernière. Si vous êtes un fan de lait, yogourt ou fromage, ça ne devrait pas être trop difficile dans ce secteur», ajoute-t-il.
Le beurre a subi des hausses incroyables dans la dernière année, avec plus de 22%. En revanche, cela devrait se stabiliser en 2024.