Fillette tuée à Montréal: du champ de bataille en Ukraine aux funérailles de son enfant

Le père de la petite Mariia, la fillette ukrainienne happée mortellement par un chauffard, a pu faire le voyage du champ de bataille vers Montréal à temps pour les funérailles qui débuteront mardi.

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Le tour de force de rapatrier Andrii Legenkovska, le père de Mariia, qui se trouvait dans l’Est de l’Ukraine et se battait contre l’armée russe, a été réussi. Grâce aux efforts du consulat ukrainien de Montréal, le père de la fillette de sept ans qui a été tuée par un automobiliste maintenant accusé de délit de fuite a pu atterrir à Montréal dimanche.  

«On s’est juste assuré que les gens qui traitaient la demande comprenaient que c’était un contexte particulier, urgent et pour une cause humanitaire», a dit avec humilité le consul honoraire de l’Ukraine, Eugène Czolij. «C’était évident qu’on allait lui permettre de sortir pour assister aux funérailles de sa fille, l’inverse aurait été incompréhensible», ajoute-t-il. 

Énorme vague de sympathie

Une semaine après la mort de Mariia qui avait fui les bombes en Ukraine au mois de juillet, l’aide à sa famille continue d’affluer. Le complexe funéraire Alfred Dallaire voisin de l’église ukrainienne Sainte-Sophie sur le boulevard Saint-Michel a offert gracieusement le service funéraire à la famille tandis que le cimetière Mont-Royal a réservé un lot pour enterrer le cercueil de Mariia. 

La campagne de sociofinancement créée par les collègues de la maman a quant à elle dépassé le cap des 150 000 $. 

Cérémonie aujourd’hui

En conformité avec la tradition ukrainienne, une première cérémonie composée essentiellement de chants aura lieu ce soir, vers 19 h 30, en mémoire de la fillette. Ce service a d’ailleurs été déplacé du complexe funéraire Dallaire à l’église Sainte-Sophie en raison d’un nombre important de gens de la communauté qui veulent offrir leurs condoléances à la famille.

Les funérailles auront lieu quant à elles demain en matinée. Les obsèques seront célébrées par le père Kouchnir. Il s’agira de la première fois en trente ans que l’homme d’Église présidera des funérailles pour un enfant.  

«Il faut trouver les bons mots même s’il n’y a pas de mots assez forts pour décrire la peine de la famille», explique le prêtre qui anticipe une homélie émotive. Ce dernier veut tout de même mettre l’accent sur le fait que Mariia est maintenant «devenue un ange».

Les cérémonies seront célébrées en ukrainien, bien sûr, mais également en français et en anglais, ont indiqué les intervenants.  

• Le service aura lieu mardi soir 19h30, comprenant une petite cérémonie chantée. Les funérailles de Mariia, elles, seront célébrées mercredi à 10h, à la cathédrale Sainte-Sophie sur le boulevard Saint-Michel.