Ukrainienne happée mortellement: sa fille de 7 ans tuée à Montréal, son mari à la guerre
Une campagne de sociofinancement a été lancée pour aider la famille qui a fui la guerre en Ukraine

Nicolas Saillant
Affligée par la perte de sa fille de 7 ans lors d’un délit de fuite, la mère de la petite Maria trouve un peu de réconfort dans la vague de sympathie qu’elle reçoit des Québécois et de la communauté ukrainienne installée ici.
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«Merci beaucoup», a dit, en français, Galyna Legenkovska, la mère de la fillette décédée tragiquement mardi matin, face aux nombreux témoignages de soutien qu’elle reçoit.
En touchant son cœur, elle a confié au Journal sentir la vague de sympathie à son endroit, alors qu’elle se rendait régler les arrangements funéraires.
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«Elle est reconnaissante pour toute l’aide qu’elle reçoit», a traduit son amie Yuliya Belkina-Novikova qui l’accompagnait.
Depuis mardi, le Québec a été touché par la mort de sa fille, Maria Legenkovska.

Avec sa mère, son frère et sa sœur, la petite Maria avait fui la guerre en Ukraine, laissant son père se battre derrière eux. Cela faisait quatre mois qu’elle était arrivée à Montréal.
Au lendemain du drame, tant la diaspora ukrainienne que les collègues de travail de la mère de trois enfants se sont mobilisés pour lui venir en aide.
Un geste qui semble mettre un peu de baume sur la douleur de Galyna Legenkovska.

Levée de fonds
Son amie Yuliya Belkina-Novikova a notamment lancé une campagne de sociofinancement sur internet après le drame.
«Je l’ai embauchée quand elle est arrivée ici, je l’ai aidée pour trouver son travail», indique la femme qui travaille à l’hôtel Labelle, à Montréal.
Avec la direction de l’hôtel, elle a mis en place le GoFundMe qui a déjà permis de récolter (13 000 $) au moment d’écrire ces lignes.
«Elle est ici seule avec les enfants, c’est difficile pour elle», explique Mme Belkina-Novikova.
Le consul honoraire d’Ukraine aussi est à pied d’œuvre pour aider la famille.
«La communauté prend tous les moyens pour aider cette mère qui subit une autre tragédie», s’attriste Eugène Czolij.
Père au front
Il rappelle que le père de l’enfant se bat présentement pour les Forces de défenses territoriales de l’Ukraine.
«La communauté a un bagage assez important de tragédie», s’attriste M. Cozlij.
D’ailleurs, la mère de Maria aimerait que son conjoint puisse assister aux obsèques de sa fillette.
«Elle est en contact avec le consulat d’Ukraine et peut-être qu’il va venir pour les funérailles», explique Mme Belkina-Novikova.
Volodymyr Kouchnire, prêtre de la cathédrale orthodoxe de Sainte-Sophie, sur le boulevard Saint-Michel, est aussi d’un grand support.
«Elle est abattue, elle est très triste, c’est un choc», a-t-il laissé tomber.
«C’est terrible», ajoute-t-il après un long silence.
Sur les lieux de l’accident, un petit mémorial où les citoyens venaient déposer fleurs, toutous et même un drapeau ukrainien s’est improvisé.
Plusieurs citoyens et la mairesse Valérie Plante sont venus s’y recueillir durant la journée.
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