Fillette ukrainienne tuée à Montréal: le présumé chauffard remis en liberté

L’automobiliste accusé de délit de fuite après avoir happé mortellement une réfugiée ukrainienne de 7 ans a été remis en liberté sous caution, mais il ne pourra plus conduire d’ici la fin des procédures.

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«Comme la règle est la remise en liberté [sauf exception] et vu les garanties offertes par la défense, la poursuite a consenti à cette remise en liberté», a expliqué à la cour M^e Alexandre Gautier de la Couronne, ce jeudi au palais de justice de Montréal.

Juan Manuel Becerra Garcia, 45 ans, a semblé accueillir cette décision avec soulagement. Il était détenu depuis mardi, après s’être rendu aux policiers quelques heures après que la petite Maria Legenkivska a été happée dans le quartier Sainte-Marie à Montréal.

En matinée, la petite se rendait à l’école quand un véhicule Jeep Grand Cherokee l’a happée. L’enquête est toujours en cours et des spécialistes en reconstitution continuent d’analyser les données recueillies, mais pour le moment, rien n’indique qu’il y aurait eu une conduite dangereuse ou de la négligence criminelle.

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Famille informée

Le crime qui est reproché à Becerra Garcia, un père de famille qui travaille dans l’entretien ménager, est d’avoir quitté les lieux de l’accident sans offrir d’assistance à la petite. Selon nos informations, il a toutefois pleinement collaboré avec les enquêteurs.

Des voisins qui connaissent Becerra Garcia se sont d’ailleurs dits persuadés que l’automobiliste a simplement été pris de panique après la collision.

Mais si son avocat, M^e Éric Coulombe, a réussi à convaincre la Couronne de libérer sous caution son client, Becerra Garcia devra toutefois se soumettre à plusieurs conditions, dont celle de ne pas communiquer avec la mère de l’enfant, Galyna Legenkovska, ainsi que les membres de sa famille.

Il lui sera également interdit de conduire tout véhicule à moteur.

«La famille de la victime a été rencontrée, ils ont été informés des conditions de remise en liberté, a expliqué M^e Gautier. Notre préoccupation la plus profonde, c’est que cette famille soit accompagnée dans le processus judiciaire.»

Becerra Garcia reviendra à la cour dans les prochains mois pour la suite des procédures.

Plusieurs conditions ont été imposées à Juan Manuel Becerra Garcia:

• Dépôt en argent de 2000$
• Résider chez lui à St-Hubert
• Ne pas changer d’adresse sans autorisation de la cour
• Ne pas communiquer avec les membres de la famille de la victime
• Ne pas conduire de véhicule moteur