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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Fête nationale du Québec 2024: le spectacle «1 fois 5» sur le mont Royal les a marquées

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Cédric Bélanger et Raphaël Gendron-Martin

2024-06-22T04:00:00Z
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Marjo et Judi Richards ont été profondément marquées par le spectacle 1 fois 5, qui demeure à ce jour une des soirées de la Saint-Jean-Baptiste les plus mémorables de l’histoire du Québec.

Le 24 juin 1976, Robert Charlebois, Gilles Vigneault, Claude Léveillée, Yvon Deschamps et Jean-Pierre Ferland avaient chanté leurs grands succès sur le mont Royal.

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«Je l’ai vu comme des millions d’autres Québécois, à la télévision. C’était tellement magique», se souvient Judi Richards.

La relation entre la chanteuse et l’humoriste était alors sur pause. Ils ont renoué en 1977 et sont toujours ensemble.

Pour sa part, Marjo avait eu la chance d’être aux premières loges de ce concert historique. «J’étais la blonde à Pierre Dury et j’avais accès à l’arrière-scène. Je les voyais tous. C’étaient tous des grands, surtout M. Vigneault. C’était comme un rêve que je vivais. C’était effrayant!»

Réalisateur du spectacle de la fête nationale à Montréal en 2024, Pierre Séguin garde aussi un souvenir ému de cette soirée.

«J’avais 12 ans. Le metteur en scène, c’était Jean Bissonnette. Il est devenu mon ami, mon mentor. C’est lui qui m’a montré pourquoi on met telle chanson avant telle chanson, comment on raconte une histoire en chansons sur un spectacle. Chaque fois que j’en fais un, je lui envoie un petit coucou.»

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Quels sont les plus beaux souvenirs de fête nationale de vos vedettes? Voici leurs réponses.

Benoît McGinnis: «On avait fait une fête de quartier dans Hochelaga-Maisonneuve, avec Émily Bégin et Véronique Claveau. Je connaissais les filles depuis longtemps et elles m’avaient demandé de venir chanter avec elles. Il y avait Nanette Workman, et Patrice Michaud venait de sortir son premier succès. J’étais tellement content de participer à un spectacle de la fête nationale.»

Claude Dubois: «Quand j’étais tout petit, je devais avoir sept ans, j’étais sur la rue Sherbrooke et j’ai vu passer un char allégorique avec un petit saint Jean-Baptiste tout frisé au fer avec un mouton. Des années après, on a changé l’image de la fête nationale. On est devenu une nation, on a arrêté d’être des moutons. Pour moi, la Saint-Jean-Baptiste, c’est la prise de conscience d’un peuple qui devient une nation.»

Jean-François Dubé: «Quand on a fait la Saint-Jean sur les plaines d’Abraham, en 1997, je crois. Je me rappelle que lorsqu’on avait formé Noir Silence, je disais que mon rêve était de jouer mes propres tounes sur les Plaines. C’est arrivé et c’est très symbolique pour moi. Je suis un gars de la Beauce et ça se fêtait à Québec.»

Marco Calliari: «C’était vers 1992, au mont Belle Neige, dans les Laurentides. Mike Sawatzky avait monté un groupe pour un spectacle de la Saint-Jean. Anonymus, mon ancien groupe métal, était là-dedans. C’est un de mes plus beaux souvenirs de partager la scène avec un membre des Colocs, entre le métal et la musique du monde. Il y avait une espèce de cohésion, de folie.»

Pierre-Yves Lord: «En 1990 sur les Plaines à Québec, c’était ma première fête nationale là-bas. J’ai compris c’est quoi une grand-messe, j’ai compris qu’à travers les mots et la musique, il y avait des émotions très puissantes et des messages très forts qui pouvaient passer à travers les silences et la clameur de la foule.»

Laurence Nerbonne: «Quand je suis allée voir les Cowboys Fringants sur les Plaines. J’étais plus jeune. J’étais avec une de mes chums et nous avions dormi dans l’auto parce qu’on avait pas assez d’argent pour se payer une chambre d’hôtel.»

Ariane Roy: «C’était une fête de secondaire. Nous nous étions fait un pot-luck, nous étions toutes maquillées en bleu. À l’adolescence, nous sommes au top de notre fibre patriotique. C’était beau. Je le romantise dans ma tête, mais pour moi, c’était une soirée importante dans notre identité d’ados qui s’accrochent à une culture, la valorisent et écoutent de la musique québécoise toute la soirée.»

Paul Daraîche: «Mon Dieu, je l’ai fait avec ma jumelle, Renée Martel, sur les Plaines. Je me souviens très bien qu’il y avait 60 000 personnes, c’était magnifique. Zachary [Richard] était avec nous.»

Paul Daraîche
Paul Daraîche Photo CHANTAL POIRIER

Mara Tremblay: «J’ai déjà fait une Saint-Jean-Baptiste sur les Plaines et c’est mon plus beau et gros souvenir. La température était magnifique. J’avais à collaborer avec Annie Villeneuve, une artiste avec qui on ne s’attend pas que je chante. J’ai découvert que j’étais plus ouverte et que je pouvais accompagner plein de gens. Je me suis éclatée.»

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