Fermeture de Medicago: Fitzgibbon admet qu'il aurait dû aviser Marchand

Stéphanie Martin
Le ministre Pierre Fitzgibbon a admis qu’il aurait dû mettre le maire de Québec dans la confidence, en décembre, quand il a appris que la maison mère de Medicago cherchait à se départir de l’entreprise.
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Le maire Bruno Marchand aurait « probablement » eu intérêt à savoir ce qui se passait dans sa ville, a convenu le ministre de l’Économie, en impromptu de presse, mercredi.
« Si ça se représentait, je lui parlerais probablement », a-t-il dit.
M. Fitzgibbon a dit avoir été avisé tout comme son homologue fédéral François-Philippe Champagne, le 15 décembre, des difficultés de Medicago, lors d’une rencontre avec l’actionnaire principal, Mitsubishi Chemical Group. Une information qu’il a qualifiée de « bombe ».
Il estime cependant que rien n’aurait pu être fait en si peu de temps. « Honnêtement, il n’y a rien qui se serait passé entre le 15 décembre et aujourd’hui. »
Avec M. Champagne, M. Fitzgibbon était à la recherche de solutions, mais a été le premier étonné de constater que l’entreprise japonaise a décidé de mettre la clé sous la porte, jeudi dernier.
Pris par surprise
L’annonce l’a « pris par surprise ». « Je l’ai su la veille », a-t-il relaté.
Le maire Bruno Marchand a réaffirmé mercredi sa bonne collaboration avec les ministres impliqués.
« Je ne vais pas leur tirer la pierre parce qu’il y a une bonne entente avec le gouvernement du Québec. »
Il rappelle que « le ministre ne pouvait pas savoir en décembre que l’usine allait fermer ».
La veille, le maire a été accusé par l’opposition à l’Hôtel de Ville de « manquer de leadership », ce dont il s’est défendu.
300 millions $
Pierre Fitzgibbon a par ailleurs évoqué une estimation « conservatrice » pour la poursuite des activités de Medicago pendant environ deux ans.
« Il faut investir 300 millions dans l’entreprise. Nous, comme gouvernement, avec M. Champagne, on est très intéressés de travailler avec des repreneurs, mais ça prend un repreneur. »
— Avec Taïeb Moalla, Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire, et Gabriel Côté, Agence QMI.
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