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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Fermeture de Medicago: Bruno Marchand se défend de manquer de leadership

Le maire n’a pas été informé par Québec des difficultés de Medicago en décembre

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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2023-02-07T21:07:37Z
2023-02-08T00:03:34Z
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Bruno Marchand se défend de manquer de leadership dans le dossier de la fermeture de Medicago, même si personne à Québec ou Ottawa n’a cru bon de l’informer des difficultés de l’entreprise, en décembre dernier.

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« On est impliqués, on est présents, on travaille avec les deux ministres concernés et les autres ministres », a-t-il assuré en point de presse, mardi, en répondant aux critiques de l’opposition.

Il reconnaît toutefois que ce sont les gouvernements supérieurs qui « ont le leadership » dans la quête de repreneurs.

L’annonce de la fermeture de la biopharmaceutique — jeudi dernier — a pris beaucoup de gens par surprise, incluant les quelque 350 employés de Québec. Incluant le maire de Québec lui-même, a-t-il admis.

Or, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, responsable aussi du Développement économique régional, avait révélé vendredi dernier qu’il était au courant depuis « la fin décembre » du souhait de Mitsubishi Chemical (l’unique actionnaire japonais) de « sortir de l’opération ». 

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Le cabinet du maire de Québec n’a toutefois pas été mis dans le coup avant le jour de l’annonce fatidique.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a admis mardi qu’il n’avait pas été mis au courant des difficultés de Medicago en décembre par le gouvernement du Québec. Il assure cependant qu’il travaille désormais main dans la main avec Québec et Ottawa.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a admis mardi qu’il n’avait pas été mis au courant des difficultés de Medicago en décembre par le gouvernement du Québec. Il assure cependant qu’il travaille désormais main dans la main avec Québec et Ottawa. Photo Stevens LeBlanc

M. Marchand ne s’en formalise pas, estimant que « ce n’était pas nécessaire à ce moment-là » puisqu’aucune date de fermeture n’avait encore été avancée.

Une perte d’influence ?

Pour le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville, Claude Villeneuve, cela illustre la « perte d’influence » du nouveau maire de Québec auprès du Conseil des ministres du gouvernement caquiste.

« J’ai de la misère à imaginer un scénario où on aurait appris la fermeture imminente de Medicago puis qu’on n’aurait pas pensé à en parler à Régis Labeaume. Il ne l’aurait pas accepté. Je trouverais ça très triste de constater à l’usage que le gouvernement du Québec traite le maire de Québec comme un poids plume. »

M. Villeneuve dit ne pas sentir le maire « très mobilisé » pour la survie de l’entreprise. « Je veux qu’il soit promoteur, qu’il prenne le téléphone lui-même. »

Le chef d’Équipe Priorité Québec, Patrick Paquet, partage son avis et juge que le maire a été « laissé sur le banc » et qu’il « l’a échappé ».

« On se donne un mois »

Le maire Marchand a d’abord versé dans l’ironie pour se défendre. « Je comprends qu’aux yeux de M. Villeneuve, c’est dommage que je n’aie pas réglé la guerre en Ukraine, c’est dommage aussi que je n’aie pas réglé la question du but d’Alain Côté et que le maire n’ait rien fait pour le ballon d’espionnage chinois... »

Plus sérieusement, il a ensuite indiqué qu’il avait parlé avec le ministre Fitzgibbon la veille. Il a également eu des discussions avec les ministres fédéraux François-Philippe Champagne et Jean-Yves Duclos dans les derniers jours.

« Tout va bien, dans le sens où on fait le travail qu’il faut. La nouvelle de (la fermeture) de Medicago, ce n’est pas une bonne nouvelle pour personne, pour les travailleurs et leurs familles. Mais on va trouver des repreneurs et on se donne un mois pour le faire. On est tous ensemble à travailler », a-t-il insisté. 

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