Fermeture d'Olymel à Vallée-Jonction: «C'est un peu difficile la situation»
TVA Nouvelles
L’inquiétude plane à Vallée-Jonction, en Beauce depuis l’annonce de la fermeture graduelle de l’usine d’Olymel.
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La nouvelle a été accueillie difficilement par les 123 travailleurs étrangers embauchés par Olymel à Vallée-Jonction.
L’entreprise avait recruté à l’étranger plusieurs employés pour pallier la pénurie de main-d’œuvre dans la région.
Louis Hans Jonathan Bérard, originaire de l’île Maurice, avait été recruté par Olymel. Il a quitté proches, parents et amis pour travailler à l’usine spécialisée dans la transformation de viande de porc.
Malgré la triste nouvelle, il n’entend pas quitter la Beauce pour travailler dans une autre usine d’Olymel.
«Personnellement non, j’envisage pas de bouger d’ici ni même de retourner à l’île Maurice. Parce que j’ai déjà tout laissé là-bas pour venir ici [...] c’est un peu difficile la situation», explique-t-il en entrevue à TVA Nouvelles.

Son permis de travail lui permet uniquement de travailler pour Olymel.
En compensation, l’entreprise a offert aux travailleurs étrangers l’opportunité d’aller travailler dans l’une des trois autres usines d’Olymel sur le territoire québécois. Elles sont situées à Yamachiche, à Saint-Esprit et à Ange-Gardien.
«Là, on s’est fait une vie ici. Maintenant, on va nous retirer ici pour nous envoyer quelque part d’autre. On ne sait pas quand on va bouger, si on va changer de job, si on va avoir la paie qu’on reçoit ici», poursuit M. Bérard.
Installé à Sainte-Marie-de-Beauce, Jean Jordan Larose se retrouve dans une situation bien loin de l'entente qu'il avait conclue avec Olymel il y a deux ans, alors qui se trouvait lui aussi à l'îe Maurice.

«Ils nous ont un peu vendu des rêves, quoi! Ils nous ont promis beaucoup de choses, en venant faire des entretiens chez nous, ils nous ont promis beaucoup de choses. Et là, on peut voir carrément que ça n'a rien à voir avec ce qu'ils ont dit, il y a deux ans de ça ou trois ans de ça», témoigne-t-il.
La fermeture de l’usine aura des répercussions majeures sur l’économie de la municipalité située dans Chaudière-Appalaches.
Au courant de la semaine prochaine, le syndicat fera une assemblée générale dans le but d’informer les membres quant aux prochaines étapes.