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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Féminicide crapuleux dans le Nord-du-Québec: il avoue avoir tué sa copine avant de l’enterrer sous sa résidence

Joanassie Weetaluktuk a récemment admis ses crimes à la cour

Joanassie Weetaluktuk a reconnu avoir tué sa copine Raingi Tukai, à Inukjuak, dans le Nord-du-Québec, en 2023.
Joanassie Weetaluktuk a reconnu avoir tué sa copine Raingi Tukai, à Inukjuak, dans le Nord-du-Québec, en 2023. Photo fournie par le service de police du Nunavik
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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2025-05-31T00:48:32Z
2025-05-31T11:54:29Z
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Un homme de 35 ans du Nord-du-Québec a récemment admis avoir tué sa copine, avant de l’enterrer sous sa résidence, où elle a finalement été retrouvée par des fillettes qui jouaient dans les parages.

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Presque deux ans après son crime, Joanassie Weetaluktuk a reconnu sa culpabilité dans le meurtre non prémédité de Raingi Tukai, à Inukjuak, un petit village de moins de 2000 âmes.

Le criminel écope automatiquement de la prison à vie. Il devra purger de 10 à 25 ans de pénitencier avant d’être admissible à une libération conditionnelle.

La dernière fois que Raingi Tukai avait été active sur les réseaux sociaux ou en contact avec son entourage est le 11 avril 2023, révèlent des documents de cour. Ce jour-là, la femme de 38 ans avait bu de la bière avec son copain et avait publié sur Facebook une photo d’elle.

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Le tout pendant que Weetaluktuk était sous le coup d’ordonnances du tribunal qui lui interdisaient de communiquer, d’être en présence de Mme Tukai ou encore de la harceler.

Fausses pistes

Sans nouvelles depuis plusieurs jours, des proches inquiets avaient signalé sa disparition le 5 mai à la police du Nunavik, déclenchant une opération de recherche.

Joanassie Weetaluktuk a été rencontré à quatre reprises par les enquêteurs dans les jours suivants, compte tenu de sa relation amoureuse avec la mère de famille et de son passé tumultueux avec elle.

Raingi Tukai, victime
Raingi Tukai, victime Photo fournie par le service de police du Nunavik

Il a vraisemblablement tenté de les mener en bateau, disant que Raingi Tukai était partie chercher des cigarettes, mais n’était jamais revenue.

«Il leur a aussi dit qu’elle était revenue pendant qu’il était parti au travail pour prendre ses choses et avait laissé ses clés dans la porte», détaille un document de cour.

«Salut babe, comment vas-tu? Et où es-tu en ce moment? Peux-tu au moins répondre?» a même écrit Weetaluktuk à la victime, en anglais.

Les semaines se sont écoulées et Raingi Tukai demeurait introuvable.

C’est finalement trois fillettes de 7, 8 et 12 ans qui ont eu le malheur de faire la lumière sur ce meurtre crapuleux, le 1er juin.

D’après les témoignages livrés aux policiers, les gamines jouaient sous la résidence de l’accusé «quand elles ont bougé une boîte en bois et vu quelque chose».

Sac de plastique

En creusant, elles ont trouvé le corps dénudé de la victime, en décomposition avancée et enroulé dans un drap qui concordait avec ceux de l’accusé.

Le village d’Inukjuak, dans le Nord-du-Québec. Photo datant de 2016.
Le village d’Inukjuak, dans le Nord-du-Québec. Photo datant de 2016. Photo courtoisie, Robert Simard

Le trentenaire a plus tard confessé ses crimes aux policiers en interrogatoire, sans toutefois dévoiler un motif.

Selon ses dires, il était sobre et «un peu fâché» au moment du meurtre.

Weetaluktuk a dit avoir commis l’irréparable en étouffant la victime avec un sac de plastique, qui a été retrouvé par les policiers.

Selon l’analyse d’une pathologiste judiciaire, Raingi Tukai serait toutefois probablement décédée d’une série de traumatismes, ayant subi des blessures à la tête et au bras, notamment.

Du sang de la défunte a été relevé sur deux matelas, un rideau de douche et des bottes.

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