Une aînée de 79 ans tuée par un homme fortement intoxiqué dans le Nord-du-Québec

Une aînée de 79 ans aurait été assassinée par un homme lourdement intoxiqué lors d’une banale soirée à regarder le hockey des séries éliminatoires, dans un village du Nord québécois, le mois dernier.

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Matiusi Tullaugak, 47 ans, a été récemment accusé du meurtre non prémédité de Nellie Tullaugak-Wilson, à Puvirnituq, une communauté composée de quelque 2000 âmes.

La Sûreté du Québec (SQ), qui a la charge de l’enquête, n’a pas été en mesure de confirmer s’il y avait un lien de parenté entre les deux personnes.

Le drame est survenu à la résidence de la victime, le soir du 21 avril. Un groupe d’amis, dont le suspect, s’était rassemblé pour écouter l’affrontement entre le Canadien de Montréal et les Capitals de Washington.

Dans le courant de la soirée, Matiusi Tullaugak serait devenu «très intoxiqué». Il aurait fait tellement de vacarme qu’on lui a demandé à plusieurs reprises de quitter les lieux, selon nos informations. Il aurait toutefois refusé de collaborer.

Nellie Tullaugak-Wilson se serait réfugiée dans sa chambre, comme la tension commençait à monter d’un cran.

Voulant se débarrasser pour de bon du suspect, un homme qui cohabite avec la septuagénaire aurait quitté la résidence pour trouver un téléphone et contacter la police.

Habitué des tribunaux

Matiusi Tullaugak se serait donc retrouvé seul durant de longues minutes avec la victime. C’est à ce moment qu’il lui aurait infligé de graves gestes de violence. Le motif exact du crime demeure flou.

Tullaugak avait pris la fuite avant d’être arrêté quelques jours plus tard.

Le quadragénaire a de nombreux démêlés avec la justice depuis plusieurs années.

Rien qu’en janvier dernier, il a écopé de 10 mois de taule pour violence conjugale. Il n’a toutefois purgé qu’une seule journée après sa condamnation, en raison de sa détention préventive.

Des accusations de voies de fait, de harcèlement et d’entrave ont aussi valu à Matiusi Tullaugak divers séjours derrière les barreaux.

Communauté ébranlée

Notons qu’il s’agit du deuxième meurtre d’une femme à ébranler Puvirnituq en moins de deux mois.

Paulusie Aupaluktuk-Nutaraluk a été accusé d’avoir tué sa conjointe, Luuku Luuku, en février dernier.

Comme révélé par Le Journal, il se serait acharné sur la victime parce qu’il croyait qu’elle avait caché son alcool.

Il enfreignait au même moment une ordonnance de la cour qui veillait à ce qu’il réside dans un autre village nordique, loin de Luuku Luuku.

Il lui était aussi interdit de «harceler, déranger, suivre ou espionner» la victime.

Mais, dans les semaines précédant le meurtre, le couple qui aurait longtemps eu une relation houleuse s’était réconcilié.