Félix Auger-Aliassime brille jusqu'en demi-finale à l'US Open: «le futur dira» à quel point il est vraiment près des meilleurs

FLUSHING, New York | «C'était une bataille. Sur certains points, on était nez à nez. Dans un set, j'ai dominé.» Félix Auger-Aliassime aurait clairement voulu que le résultat de son match contre Jannik Sinner, vendredi en demi-finale de l'US Open, débouche sur un résultat différent.

• À lire aussi: US Open: un dernier spectacle de Félix avant qu’il s’avoue vaincu en demi-finale

• À lire aussi: US Open: les Canadiennes Gabriela Dabrowski et Erin Routliffe remportent leur 2e titre du Grand Chelem

Mais le Québécois savait également qu'il avait de quoi se réjouir. Cette deuxième manche, remportée 6-3 et durant laquelle il a perdu un seul point sur son service, est sans doute la meilleure qu'il a disputée à ce jour dans une rencontre de pareille envergure, contre un adversaire aussi talentueux que l'est le numéro 1 mondial. 

Lui-même le reconnaissait. Puis, il y a eu le reste de ce tournoi. Une quinzaine mémorable, ponctuée de trois victoires contre des joueurs du top 15: l'Allemand Alexander Zverev, troisième mondial, le Russe Andrey Rublev, 15^e tête de série, puis l'Australien Alex de Minaur, huitième.

«Je me sens compétitif»

Sauf que Félix refusait de s'emballer trop vite. Oui, cette performance contre l'Italien qui visera maintenant un troisième titre majeur cette saison est de bon augure pour la suite d'une carrière qu'il aimerait couronnée de plus de succès dans les plus grands tournois. 

Toutefois, c'est «le futur qui dira» à quel point Auger-Aliassime est véritablement près de ces grands noms du tennis. 

«Tu construis ton avenir avec ce qui est bon pour toi, et tu tentes de t'améliorer, petit à petit. Alors je vais tenter de prendre tout le bon de ce tournoi, a soulevé Félix, en conférence de presse. Parce que bien sûr que je me sens compétitif.»

C'est vrai que l'enjeu avec le Québécois de 25 ans, c'est la constance. Lui-même l'a répété dans les derniers mois, voire les récentes années. 

Alors, maintenant, il faudra reproduire ce niveau. Au moins, «FAA» détient une preuve solide qu'il peut encore jouer du tennis de très haut calibre sur plusieurs matchs. 

«Ce qui me réjouit le plus [des derniers jours], c'est l'assurance, la mentalité que j'ai démontrée. Le fait d'avoir eu la conviction que j'avais ce qu'il fallait pour remporter ces types de matchs, même les plus difficiles», a-t-il énoncé.

Il part sans regret

Quant aux crampes qu'il a ressenties au troisième set, la 25^e tête de série à New York estime qu'elles n'ont pas influencé l'allure du match.

Ce fut tout le contraire de ces trois balles de bris qu'il a laissé filer, à 2-1, dans la quatrième manche.

«Ouais, c'est dur, a reconnu Auger-Aliassime. Je peux toutes vous les expliquer, mais il est trop tard. [...] Peut-être qu'il y aurait eu une cinquième manche, peut-être pas.»

«Je n'ai pas de regrets. J'ai joué à ma façon. J'ai joué mon jeu. Vous savez, on vit et on meurt avec nos choix?»

Pas de regrets et une dose inouïe de confiance en ses moyens. Félix a raison: on devra attendre les prochains tournois pour voir si cette belle allure se maintiendra. 

Mais en cas de doute, le Québécois pourra toujours aller sur YouTube et visionner les extraits de cet US Open 2025, pour se souvenir du tennis qu'il peut offrir pendant une quinzaine, dans les plus grands stades du monde.

▶ Félix Auger-Aliassime doit disputer la rencontre entre le Canada et Israël en Coupe Davis, qui sera jouée à Halifax le week-end prochain, mais après ce long parcours à New York, il devra d'abord en discuter avec sa fiancée. «Elle aura son mot à dire, je crois! a-t-il lancé. La prochaine grande étape, c'est notre mariage.» Celui est aura lieu d'ici la fin du mois.