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L'article provient de Salut Bonjour
Famille

Fatigue estivale : quand nos enfants ne veulent plus aller au camp de jour

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Anaïs Guertin-Lacroix

2025-08-03T12:20:23Z
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Le mois d’août vient tout juste de commencer, et avec lui, un constat partagé par de nombreux parents : leurs enfants montrent des signes de fatigue et parfois une perte d’enthousiasme pour les camps de jour ou les activités sportives. 

Pourquoi cette baisse de motivation en milieu d’été ?

Chaque été, plus de 275 000 enfants fréquentent les camps de jour municipaux au Québec, selon l’Union des municipalités du Québec. À cela s’ajoutent les camps privés et les camps de vacances. Ces programmes sont souvent bénéfiques : ils favorisent l’autonomie, l’intégration sociale, la confiance en soi, et encouragent l’activité physique.

Mais si le début de l’été est souvent synonyme d’excitation et de nouveauté, la seconde moitié peut devenir plus difficile. La routine s’installe, les enfants se lassent, et la fatigue s’accumule.

Entre écoute et obligations familiales

Pour les parents, l’équilibre est parfois difficile à trouver. D’un côté, on veut encourager nos enfants à persévérer, terminer ce qu’ils ont commencé. De l’autre, on souhaite respecter leurs émotions et leurs besoins, surtout lorsque la fatigue devient évidente.

Et puis, soyons honnêtes : dans bien des familles, les enfants n’ont pas vraiment le choix. Les parents travaillent, et les camps deviennent un service essentiel de garde estivale.

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Fatigue, ennui et solitude. Comprendre ce qui se cache derrière le refus

Derrière un « je ne veux plus y aller », il y a parfois plus qu’un simple caprice. Solitude (quand les amis sont absents), fatigue, ennui, ou anxiété sociale sont des raisons souvent mentionnées.

La psychoéducatrice Solène Bourque suggère une méthode simple pour ouvrir la discussion : chaque soir, revenir sur la journée avec les enfants en parlant de leurs moments soleil (positifs) et nuages (négatifs). Cela permet de cibler ce qui fonctionne et ce qui les dérange, et d’en discuter calmement.

La fatigue mentale est réelle

Le cerveau des enfants, tout comme celui des adultes, a besoin de pauses. Trop de stimulation peut entraîner : 

  • Irritabilité et agitation 
  • Difficultés d’attention 
  • Problèmes de sommeil 
  • Perturbations de l’appétit 
  • Affaiblissement du système immunitaire  

Que faire pour alléger le quotidien jusqu’à la fin des vacances ?

Selon l’équipe de SOS Nancy (éducateurs spécialisés et travailleuses sociales), quelques ajustements peuvent faire une grande différence : 

  • Imposer une pause de 20 à 30 minutes au retour du camp (repos ou jeux calmes). 
  • Réduire le rythme : si possible, alléger la journée de l’enfant quand vous avez un congé. 
  • Préserver le sommeil : maintenir une heure de coucher raisonnable, même en été. 
  • Limiter les activités les fins de semaine pour privilégier des moments calmes à la maison.  

Parfois, ce dont un enfant a besoin, ce n’est pas d’une sortie au zoo ou d’un BBQ, mais simplement d’un après-midi tranquille à la maison.

Et si l’enfant veut abandonner un sport ?

S’il s’agit d’un sport pratiqué en mode récréatif (comme un cours de soccer ou de tennis occasionnel), il peut être légitime de faire une pause.

Avant de prendre une décision, on peut explorer : 

  • La fatigue ou la chaleur ? 
  • Un entraîneur trop sévère ? 
  • La peur de l’échec ? 
  • Un simple passage à vide ?  

C’est une belle occasion de discuter de persévérance, mais aussi d’écoute. L’idée n’est pas de forcer coûte que coûte, mais de voir si l’enfant peut terminer la session avant de décider. Et surtout, de se rappeler que le sport devrait rester une source de plaisir.

Préparer le retour à l’école en douceur

Même si les vacances ne sont pas terminées, la rentrée se profile. Voici quelques conseils pour faciliter la transition : 

  • Rétablir graduellement les routines de sommeil et de repas, environ une semaine avant la rentrée. 
  • Parler de la rentrée avec l’enfant, revoir ensemble la routine quotidienne. 
  • Impliquer l’enfant dans les préparatifs (achats scolaires, choix des vêtements, premiers lunchs). 
  • Conserver un esprit de vacances : une sortie par semaine en famille (parc, cinéma, jeux de société) permet d’adoucir le retour à la structure. 
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