Face au jeu robuste des Panthers, cette fois, les Oilers étaient prêts

Jonathan Bernier
EDMONTON | Rudoyés par les Panthers l’an dernier alors qu’ils étaient déjà amochés, les joueurs de Kris Knoblauch ont décidé, cette fois, qu’ils n’allaient pas se laisser intimider.
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«Nous sommes maintenant bâtis pour le jeu physique. Ça ne nous fait pas peur», a lancé Darnell Nurse, au lendemain de cette victoire des Oilers.
«Nous avons prouvé que nous allions jouer dur tout au long des séries éliminatoires, et ce n’est pas parce que nous jouons contre la Floride que cela va changer», a déclaré Evander Kane.

Un coup d’œil à la feuille des statistiques permet de le constater. Nurse, Kane et leurs coéquipiers ont distribué 51 mises en échec. Tout comme les Panthers. Ce qui signifie qu’ils ont répondu coup pour coup à leurs rivaux.
À titre comparatif, les Oilers avaient été dominés 296 à 186 dans la colonne des mises en échec lors de la finale de 2024.
«Nous sommes plus forts et plus gros que l’an dernier. On a accepté ce défi, a indiqué l’entraîneur-chef des Oilers. À [Evander] Kane, qui est en santé, on a ajouté plus de gars à l’aise dans ce style de jeu. Trent Frederic et Kasperi Kapanen, entre autres.»
«Et ce n’est pas qu’une question de terminer ses mises en échec, mais également de gagner les batailles pour l’obtention de la rondelle. C’est important si tu veux passer plus de temps en territoire adverse. On a de gros gars pour y parvenir», a-t-il poursuivi.
«Des yeux exorbités»
Il n’y a pas qu’au niveau de l’intensité et de la robustesse que les Oilers étaient mieux préparés. Comme on le prévoyait, l’expérience acquise l’an dernier leur a permis d’amorcer cette finale sans être ralentis ou figés par l’émerveillement du moment.
«C’est un sentiment complètement différent. L’an dernier, quand ils ont amené la coupe sur la patinoire [avant le début du premier match], je la regardais avec des yeux exorbités, a raconté Stuart Skinner. Cette fois, je me suis dit que c’était du déjà-vu et que c’était le temps de se mettre au travail.»
Malgré un début de match qui n’avait rien des plus convaincants, le gardien des Oilers a contribué à faire en sorte que la formation albertaine ne se retrouve pas en position précaire comme il y a 12 mois. Particulièrement au cours de la deuxième période, alors qu’il a fait face à 17 tirs.
«L’an dernier, si on avait gagné l’un des trois premiers matchs, c’est nous qui aurions soulevé la coupe Stanley. Donc, on connaissait l’importance de ce premier match.»
Loin d’être satisfaits
Les Oilers ont beau être dans une meilleure position, ils sont loin d’être heureux de leur performance.
«On était plus à l’aise que l’an dernier, mais on doit néanmoins être meilleurs dans certains aspects du jeu, a lancé Knoblauch, sans détour. On doit trouver ce petit quelque chose de plus. On est encore en quête de réponses.»
Considérant que ses troupiers n’ont accordé que deux tirs aux Panthers en troisième période et six autres en prolongation, on peut penser que l’entraîneur-chef des Oilers a passé une partie de la nuit à décortiquer ce qui s’est passé en deuxième période.
Un engagement au cours duquel les Panthers ont pris les devants 3 à 1.
Trouver une façon de contenir l’échec avant floridien se trouve sans doute en haut de la liste des priorités. Ce type de pression ne se traduit pas toujours par des mises en échec percutantes. Après tout, les attaquants des Panthers ont distribué 29 coups d’épaules, ce qui n’est pas exceptionnel.
Toutefois, elle force souvent les défenseurs à précipiter leur geste, ce qui mène à de mauvaises décisions, des passes imprécises ou des dégagements refusés.
Voilà où les joueurs des Oilers devront afficher une meilleure constance.