Les Panthers face au monde entier: voici ce que pense Evander Kane de Matthew Tkachuk


Jonathan Bernier
EDMONTON | Matthew Tkachuk n’a pas un très grand cercle d’amis dans la LNH. Son style robuste et le plaisir qu’il retire à piquer ses adversaires au vif en font l’une des pestes de l’heure dans le circuit.
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«Il est comme n’importe quel autre joueur. Il aime simplement jacasser plus que les autres», a déclaré Evander Kane, jeudi après-midi, lorsqu’un collègue lui a demandé comment c’était de l’affronter en séries éliminatoires.
Tkachuk casse les oreilles des joueurs des Oilers, mais, au moins, il est divertissant. Si la LNH a connu du succès avec sa Confrontation des 4 nations, elle le doit en grande partie aux envolées lyriques et aux déclarations chocs de Matthew et de son frère Brady.
Or, cette finale entre les Panthers et les Oilers n’est vieille que d’une rencontre que, déjà, on est submergé par tous les clichés possibles: on vante l’adversaire, on parle des ajustements à apporter, on prévoit une longue série.
Des points de presse d’un ennui mortel.
Des huit joueurs qui ont défilé sur le podium jeudi après-midi, Tkachuk a, encore une fois, été le plus intéressant. Il n’a pas réinventé la roue et n’a pas été aussi acerbe que lors de ses passages à Montréal et à Boston en février.
À l’aise dans un environnement hostile
En parlant du «nous contre le reste du monde», il a, lui aussi, flirté avec un cliché du monde du sport. Mais au moins, il l’a fait en déridant le parterre de journalistes assis devant lui.
«On sent l’ambiance très tôt dans la journée. Il y a pas mal plus de monde dans les rues que lorsqu’on vient jouer ici au mois de décembre», a lancé l’Américain, à propos de l’atmosphère qui règne présentement dans la ville d’Edmonton.
Évidemment, Tkachuk faisait référence aux rigoureux hivers de la capitale albertaine où les journées à -30 degrés Celsius sont nombreuses et où le soleil se couche avant 16 heures.
«C’est nous contre les 20 joueurs que nous affrontons, les 20 000 partisans qui se trouvent dans l’amphithéâtre et les 20 000 autres qui sont à l’extérieur», a-t-il soutenu.
Un état d’esprit avec lequel il se sent manifestement à l’aise. Il faut dire que ses coéquipiers et lui n’ont pas vraiment le choix. Les Panthers ont amorcé chacune de leurs quatre séries sur les patinoires adverses.
«Les matchs sur la route, ce sont des matchs simples, mais difficiles, dans lesquels il y a beaucoup d’adversité. Les matchs disputés dans un environnement hostile, ce sont ceux où nous sommes au sommet de notre forme», a-t-il estimé.
D’ailleurs, le revers de mercredi n’était que leur troisième en 11 matchs loin de leur domicile. Mais puisqu’il s’agit du tout premier match de cette confrontation, Tkachuk est d’avis que son équipe est un peu dans le trouble.
«On n’a pas encore le dos au mur, mais on doit aborder le prochain match comme celui que l’on doit absolument gagner, a-t-il soutenu. Et, en gagnant ce match, on reprendra l’avantage de la glace.»