Excuses du pape : les réactions des autochtones sont mitigées
Marie-Michelle Martel | TVA Nouvelles
Les réactions des autochtones étaient mitigées à la suite des excuses présentées par le pape lundi pour le mal causé pendant des décennies dans les pensionnats.
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Certains attendaient depuis longtemps ces excuses, tandis que d’autres cherchent encore des réponses.
«J’ai vu, j’ai entendu, j’ai senti des agressions physiques, sexuelles et psychologiques », a partagé François Néashit, chef du Conseil des Atikamekw de Wemotaci. Pour lui, les excuses n’effacent pas le traumatisme et les mauvais souvenirs. Hier, lors des excuses, François Neashit ne pensait qu’à ses parents. Ceux qui ont vu leurs enfants partir un par un. Une douleur qui ne s’effacera jamais pour cet homme.
D’autres accueillent ces mots comme un soulagement. « Il y en a qui disent enfin le système s'excuse et reconnait le mal qu'il a fait chez les peuples autochtones » a expliqué Laurianne Petiquay, femme autochtone et directrice générale du Centre d’amitié autochtone. Pour Mme Petiquay, « des excuses c'est comme une forme de reconnaissance, c'est parce qu'on le sait qu'on a fait du tort».
Tous s'entendent pour dire que c'est le début d'une réconciliation qui sera longue. « On ne peut pas juste s'excuser, on doit faire autre chose dans la réconciliation » a ajouté Laurianne Petiquay. Plusieurs autochtones attendent la suite, les prochaines actions. Pour François Néashit, nouvelles actions ou pas, rien ne mettra fin à ses souvenirs souffrants.
Les autochtones ayant besoin de soutien psychologique peuvent toujours cogner à la porte des différents Centres d'Amitié autochtone de Trois-Rivières et de La Tuque.