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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

EXCLUSIF: Nick Suzuki livre sa première entrevue en français

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Étienne Bouchard

2025-09-18T21:00:00Z
2025-09-18T21:04:51Z
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L’attaquant Nick Suzuki comprend bien le rôle d’ambassadeur auprès de la communauté québécoise qui est lié à son titre de capitaine du Canadien, car il a accordé une première entrevue en français.

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Interrogé par le journaliste et descripteur des matchs de la chaîne TVA Sports Félix Séguin, le numéro 14 a répondu à des questions rapides au cours de cet extrait d’un peu plus d’une minute diffusé à TVA jeudi. Même si l’échantillon est court et que ses répliques furent brèves, Suzuki fournit des efforts pour apprendre le français. C’est avec le sourire que le hockeyeur né à London a insisté sur l’importance de son initiative.

«C’est important pour moi, d’abord. J’aime beaucoup Montréal et je veux me sentir à l’aise ici, a-t-il affirmé. [...] Merci de votre support. Vous êtes les meilleurs fans au monde.»

Le joueur de centre de 26 ans a ajouté que le CH est «l’équipe le plus prestigieuse de la Ligue nationale et que c’est un honneur de faire partie de son histoire». Quant au potentiel de la cuvée 2025-2026 de la formation, il a voulu rassurer le public.

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«Nous sommes une jeune équipe, nous avons du talent et nous sommes très motivés d’offrir des matchs excitants à nos partisans.»

Faire mieux que plusieurs autres

Dans le passé, certains partisans de la Sainte-Flanelle ainsi que des journalistes ont déploré l’incapacité à s’exprimer en français de quelques athlètes bien en vue à Montréal. Parmi ceux ayant porté la lettre «C» sur leur chandail du Canadien, notons Mike Keane et Saku Koivu, celui-ci ayant livré en anglais ses entrevues durant son séjour de 13 ans dans la métropole québécoise. Idem pour le gardien Carey Price malgré sa longue carrière amorcée dans la ligue en 2007. Derrière le banc, Randy Cunneyworth a déjà dirigé le CH sans prononcer un seul mot dans la langue de Molière.

Ailleurs dans le sport, le joueur-vedette Vladimir Guerrero a été au centre des critiques lors de son passage chez les Expos en raison de ses pauvres connaissances des deux langues officielles du Canada. En revanche, d’autres sportifs natifs de l’extérieur de la Belle Province ont suscité l’admiration grâce à la qualité de leur français parlé. Soulignons à titre d’exemple feu Gary Carter, l’ancien receveur des Amours qui a ainsi tenu des discours dans une langue suffisamment compréhensible.

Pour revenir au Tricolore, deux des principaux hockeyeurs de la dynastie des années 1970, les Ontariens Bob Gainey et Ken Dryden, ont discuté en français à de nombreuses reprises avec les médias, d’autant plus qu’ils ont occupé des fonctions prestigieuses les obligeant à maîtriser cette langue.

Effort salué

À la suite de la diffusion de l'entrevue, le ministre de la Langue française du gouvernement québécois Jean-François Roberge a souligné «les efforts et les progrès» de Suzuki sur son compte X (anciennement Twitter).

«Je veux saluer les efforts et les progrès de Nick Suzuki, capitaine du Canadien, dans son apprentissage du français. Un beau geste de respect qui montre qu'il est meneur autant sur la glace qu'à l'extérieur.»

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