Prenez garde si vous utilisez du sel pour déglacer vos marches
Son application peut être néfaste aux installations en béton, à l’environnement et à la santé de vos animaux

Félix Desjardins
L’hiver s’est pointé le bout du nez sans avertissement, au début du mois, si bien que de nombreux Québécois se sont retrouvés désemparés devant leurs escaliers glacés.
Une entrée glissante peut être dangereuse pour soi et pour ses proches, mais aussi pour les livreurs, les facteurs et les autres travailleurs qui pourraient cogner à la porte. Par ailleurs, selon Sonnet Assurance, les chutes sont au sommet des types de réclamations les plus courantes en responsabilité civile.
Attention au sel

Le sel de déglaçage, seul ou mélangé avec du gravier ou du sable, est une des options les plus répandues en quincaillerie. Excellent antidérapant, il peut toutefois être néfaste à certaines surfaces et il diminue en efficacité en temps de grand froid.
Moins coûteux, le sel peut endommager le béton, surtout sur de nouvelles installations. Il peut aussi détériorer le métal et les rampes.
Du reste, le sel ou les mélanges comprenant du sel sont efficaces sur des surfaces déjà gelées, mais nécessitent souvent plusieurs interventions.
«Très souvent, les gens vont prioriser le sel car il est moins dispendieux, mais doivent en appliquer facilement deux à trois fois plus pour arriver au même résultat qu’un déglaçant [plus efficace], ce qui n’est pas très bon pour les surfaces ni l’environnement», explique l’équipe de mise en marché de RONA.
Par ailleurs, certaines marques offrent une option de déglaçant doux pour les animaux; le sel peut être dangereux lorsqu’il est ingéré par les chiens et les chats ou tout simplement causer de l’irritation sur leurs pattes.

Un déglaçant écologique à base de chlorure de sodium et de jus de betterave peut aussi être une solution intéressante.
Le sable, pas une solution miracle

Le sable peut faire office de solution à court terme pour fournir de l’adhérence à vos marches. Il ne contribue toutefois pas à la fonte de la glace, contrairement à un déglaçant.
Plus respectueux de l’environnement, il fonctionne peu importe la température et ne prend aucun temps à agir. En cas de tempête surprise le jour de Noël, mal pris, on peut donc éviter que la visite ne soit victime d’un malheureux accident dans les marches en y appliquant du sable.
Il est reconnu comme moins antidérapant et plus salissant que le gravier, qui agit de façon similaire. Cette pierre concassée fine est toutefois facilement introduite dans la maison et peut rayer les planchers de la maison.
Agir rapidement

Pour contribuer à la pérennité de ses escaliers ou de son allée, RONA conseille de ne pas attendre avant de sortir sa pelle.
«La clé est de retirer la glace dès que le déglaçant commence à faire effet, précise-t-on par courriel. Cela permettra d’éviter les cycles de gel-dégel qui peuvent abîmer certaines surfaces, plus particulièrement le béton.»
De son côté, CAA-Québec conseille de combiner les produits pour réduire l’emploi de sels et de recourir au chlorure de calcium, plus coûteux, seulement lorsque le mercure chute sous les -10 degrés.
Finalement, l’application de couvre-marches antidérapants et résistants à l’abrasion peuvent contribuer à la protection de vos marches.