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L'article provient de Salut Bonjour
Santé

Voici comment s'inspirer des centenaires et rester jeune longtemps, selon un docteur en biologie

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Photo portrait de Félix  Desjardins

Félix Desjardins

2025-11-15T05:00:00Z
2025-11-15T13:50:52Z
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Ralentir son vieillissement, se sentir mieux dans son corps, effectuer des voyages bien après l’âge de la retraite: voilà quelques objectifs qui découlent des amples travaux de recherche du Québécois Éric Simard, docteur en biologie. 

D’importantes percées dans le monde scientifique depuis le début du millénaire ont permis de mieux comprendre comment le corps humain vieillit, si bien que les conclusions de certaines études avancent qu’il serait possible d’augmenter l’espérance de vie d’une trentaine d’années.

M. Simard s’est ainsi penché sur le ralentissement du vieillissement cellulaire et sur les façons concrètes d’y contribuer dans son cinquième livre, Mon protocole longévité - Ce que dit la science pour vivre jeune... longtemps.

«Au Québec, notre système nous dit qu’on est en santé tant qu’on n’a pas de diagnostic de maladie, se désole-t-il. C’est complètement ridicule. Dans les prochaines années, si rien ne change, l’espérance de vie au Québec pourrait même baisser, parce qu’on a une mauvaise santé métabolique.»

Éric Simard est docteur en biologie et auteur de «Mon protocole longévité - Ce que dit la science pour vivre jeune... longtemps». Crédit: Julia Marois
Éric Simard est docteur en biologie et auteur de «Mon protocole longévité - Ce que dit la science pour vivre jeune... longtemps». Crédit: Julia Marois Julia Marois

En plus de se pencher sur les espèces animales ayant une espérance de vie anormalement élevée (rat-taupe nu, requin du Groenland, tortue géante des Galapagos, etc.), le chercheur a aussi recensé les caractéristiques des habitants des régions où l'on compte le plus de personnes centenaires.

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Quel est le secret de ces aînés résilients habitant l’île d’Okinawa (Japon), la Sardaigne (Italie), ou encore la péninsule de Nicoya (Costa Rica)?

Éric Simard a décliné le tout en quatre facteurs majeurs, en quelque sorte les piliers de son protocole de longévité, SynHormèse 24-7-12 (des actions à adopter sur une base quotidienne, hebdomadaire et annuelle). Les voici:

Alimentation

M. Simard s’appuie sur le travail de nombreux confrères, dont «les deux plus grandes sommités dans le domaine de l’alimentation et du vieillissement», Walter Longo et Luigi Fontana, qui sont tous deux d’avis qu’on devrait réduire notre consommation de protéines en vieillissant. «Si les gens commençaient par s’assurer que 50% de ce qu’ils mangent, ce sont des légumes, on va faire un bon bout de chemin!» La réduction calorique, le jeûne et la prise de suppléments essentiels (oméga-3, vitamine D3, probiotiques) sont d’autres gestes dont l’efficacité sur le métabolisme a été prouvée.

Activité physique

L’activité physique intense permet, en gros, de mieux redistribuer l’énergie du corps dédiée au vieillissement primaire. «C’est comme une force inutile qui nous pousse à vieillir, résume M. Simard. C’est comme si la machine roule trop rapidement; quand tu fais de l’activité physique de très haute intensité, tu utilises cette énergie à bon escient.» Le chercheur jeannois insiste sur l’importance de l’intensité: marcher 10 000 pas chaque jour n’est pas néfaste, mais certainement pas suffisant pour améliorer notre longévité. «Monter 50 marches chaque jour, ça réduit déjà de 20% les risques de maladies cardiovasculaires.»

Gestion du stress

Ce facteur peut être le plus difficile à dompter, en fonction de son type de personnalité, mais est impératif pour vivre longtemps en santé. «La qualité du sommeil est névralgique sur ce point, enchaîne-t-il. Après, il faudrait augmenter notre résilience. La recherche absolue du confort est une mauvaise idée: on n’est pas fait pour ça. On devrait volontairement se renforcer et une des façons d’y parvenir est le jeûne.» Par ailleurs, M. Simard insiste sur le fait que l’écrasante majorité des gens qui atteignent la centaine sont «fondamentalement optimistes».

Vie sociale

Le plus grand obstacle à la longévité est-il le cholestérol, la haute pression ou la sédentarité? Eh non! Il s’agit de l’isolement: une vie sociale de qualité augmenterait de 15 ans l’espérance de vie. Quand on dit «de qualité», par ailleurs, on parle de relations empreintes d’honnêteté et de sensibilité. «Il faut parler de ses émotions, tranche-t-il. Si on évite d’en parler, ce qu’on pourra apprécier de la vie sera terriblement restreint. La capacité à exprimer et à vivre ses émotions sans les refouler est un des aspects clés qu’on retrouve chez les centenaires.»

«Mon protocole longévité - Ce que dit la science pour vivre jeune... longtemps», Éric Simard, Les Éditions Trécarré, 272 pages. Crédit: Courtoisie Groupe Livre
«Mon protocole longévité - Ce que dit la science pour vivre jeune... longtemps», Éric Simard, Les Éditions Trécarré, 272 pages. Crédit: Courtoisie Groupe Livre Courtoisie Groupe Livre

  • Mon protocole longévité - Ce que dit la science pour vivre jeune... longtemps, Éric Simard, Les Éditions Trécarré, 272 pages.
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